Mounia Meslem à partir de Mila : L’insertion des personnes fragiles dans la société et le respect de l’autre, la responsabilité de tous

Publié par DK News le 26-04-2016, 17h56 | 62

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et la Condition de la femme, Mounia Meslem, a plaidé lundi à Mila pour la nécessité de «changer de mentalités, d’accepter l’autre, de respecter les spécificités et de promouvoir la citoyenneté dans le cadre de la démocratie participative et l’Etat social que nous aspirons.»

Présidant l’ouverture le 1er séminaire régional sur les mécanismes d’encadrement et d’accompagnement social tenu à la maison de la culture M’barek El Mili, la ministre a précisé que l’Etat a déployé d'énormes efforts dans le cadre de la concrétisation du programme du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika pour mieux prendre en charge les catégories fragiles, mais cela nécessite, a-t-elle soutenue, «la correction des dysfonctionnements constatés pour atteindre une efficacité meilleure.» «Atteindre cet objectif exige l’adhésion de l’ensemble des composantes de la société civile, en investissant dans la ressource humaine», a estimé la ministre.

Des représentants de cinq (5) wilayas dans l’Est du pays participent à cette rencontre organisée par le Conseil national de la famille. Les travaux traitent de sujets relatifs à la famille algérienne à la lumière des mutations sociales et économiques actuelles, les programmes de soutien et d’insertion professionnelle de l’Agence de développement sociale (ADS), la politique nationale dans le domaine de la prise en charge des toxicomanes, ainsi que l’expérience de la wilaya de Mila dans les activités sociales de proximité.

La ministre a remis, à cette occasion, des fauteuils roulants au profit d’handicapés moteurs et 16 clefs de véhicules dans le cadre du soutien à l’emploi de jeunes ayant créé des micros entreprises.
Dans le hall de la maison de la culture, Mme Meslem a visité une exposition de produits des entreprise créées dans le cadre de l’Agence nationale de gestion du micro crédit (ANGEM), avant de s’enquérir du bilan des programmes de l’ADS dans la wilaya de Mila.

Elle a également assisté, dans la commune montagneuse de Terrai Bainen, au lancement de huit (8) projets de développement local participatif nécessitant un financement global de l’ordre de 32 millions de dinars. Il s’agit, dans ce contexte, de micros projets destinés à désenclaver la population ainsi que l’aménagement de terrains de jeux et des fontaines d’eau.

La ministre a indiqué à l’occasion que des études sont en cours pour augmenter la valeur de chaque projet, dans ce cadre, à 8 millions de dinars (4 millions actuellement) pour «une meilleure prise en charge des besoins exprimés par les habitants des communes rurales éloignées».  L’importance de l’implication de la population locale dans la proposition de projets utiles a été également mise en exergue par la ministre.

De son côté, le directeur général de l’ADS, Messaoud Lakhlef, a déclaré à l’APS que 1200 projets de développement local participatif (PDLP) sont inscrits dans divers communes du pays. Dans la commune de Oued Endja, la ministre a visité le chantier de réalisation d’un centre de rééducation dont les travaux tirent à leur fin.

Mme Meslem a décidé, in situ, de convertir cet édifice en un centre pour handicapés dans le but de «rationaliser les dépenses et de mieux répondre aux besoins concrets», a-t-elle soutenu, avant de relever, que 22 centres à travers le territoire national ont été transférés pour abriter d’autres activités afin de mieux «répondre aux besoins réels».

La ministre a entamé sa visite dans la wilaya de Mila par l’inspection d’un centre de formation du personnel du secteur, fermé en raison de fissures. Mme Meslem a décidé de le transformer en annexe du centre médico-pédagogique pour enfants handicapés mentaux de Mila et ce après avoir levé le gel d'une somme de 18 millions de dinars destinés auparavant à sa réhabilitation.

Au cours d’un point de presse qu’elle a animé à Mila, la ministre a reconnu que son secteur «enregistre un déficit flagrant en matière de structures destinées à la prise en charge sociale», ce qui nécessite, a-t-elle soutenu, la poursuite des efforts de l’Etat pour la réalisation d’autres structures de prise en charge des catégories sociales défavorisées.

Mme Meslem a également mis en exergue, dans ce contexte, les efforts déployés actuellement en prévision du mois de ramadan pour assurer les meilleures conditions de solidarité et d’entraide, avant de souligner qu’un travail s’effectue actuellement en vue d’actualiser les listes des nécessiteux «pour que les aides aillent aux familles qui sont vraiment dans le besoin,» et qui doivent être distribuées 15 jours avant le début du mois de ramadan, a-t-elle insisté.

Au cours de son passage à la radio locale de Mila, Mme Meslem a évoqué le rôle important que les médias sont appelés à jouer dans l’accompagnement du secteur de l’action sociale pour concrétiser les programmes à caractère social et changer les comportements et les mentalités afin d’arriver à une société solidaire. La ministre a visité également le centre psychopédagogique d’enfants handicapés mentaux de Ferdjioua et une crèche à Tadjenanet, avant de se rendre à l’école des jeunes non voyants de Chelghoum Laid.