La prévention contre le stress au travail est "l’affaire de tous les intervenants", a affirmé jeudi à Alger le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, exhortant les employeurs à en faire une "préoccupation permanente".
La prévention contre le stress au travail "demeure l’affaire de tous les intervenants, gouvernement, partenaires économiques et sociaux, société civile et spécialistes", a déclaré le ministre, à l’ouverture d’une rencontre de célébration de la Journée mondiale sur la "Sécurité et la santé au travail", placée cette année par l’Organisation internationale du travail (OIT) sous la thématique "le stress au travail: un défi collectif".
Ont notamment pris part à cette rencontre, le directeur général de la Sûreté nationale, le Général Major Abdelghani Hamel, les représentants de l’OIT, du Patronat et de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), de départements ministériels, des caisses d’assurance et de sécurité sociale, etc.
Exhortant les entreprises employeuses à faire de la prévention une "préoccupation permanente", M. El-Ghazi a souligné que cela se traduit à travers notamment une "qualité de vie au travail" favorisant la sécurité et la santé des travailleurs ainsi que "l’optimisation de leurs performances et rendement".
Sans l’implication des entreprises, de par leur "rôle essentiel", a-t-il relevé, toute politique nationale préventive en matière de santé et de sécurité au travail demeurera "incomplète et insuffisante" notant que cette politique "s’appuie sur un dispositif réglementaire riche".
M. El-Ghazi a ajouté que cette politique est articulée autour de "mécanismes de dialogue social" au sein des organismes de prévention des risques professionnels, d’organismes de sécurité sociale ainsi que du "processus de consultations quant à la mise en place des normes nationales en la matière".
La concrétisation de ces mécanismes, a-t-il poursuivi, devra être une préoccupation non pas seulement des pouvoirs publics mais également des entreprises, conviant celles-ci à mettre en place des structures internes de prévention, dans le cadre des espaces de concertation et de coordination prévus par la réglementation et à veiller à leur "bon fonctionnement continu".
Le ministre a, par ailleurs, mis en avant l’importance de la sensibilisation qui implique l’intervention des instances représentatives des travailleurs afin de convaincre ces derniers ainsi que les employeurs de la nécessité de s’investir davantage dans la culture de la prévention contre les risques et autres accidents professionnels.
Enfin, il a estimé que "toute stratégie de prévention" se devait de prendre en considération "les choix technologiques et l’organisation technique appropriés" devant accorder la priorité qui leur est due à la sécurité et à la santé au travail.