Le responsable des opérations humanitaires de l'ONU Stephen O'Brien a demandé jeudi aux belligérants de la crise syrienne et à la communauté internationale, notamment Washigton et Moscou de sauvegarder le cessez-le-feu en Syrie afin de «mettre fin à des souffrances massives» des Syriens. «Nous devrions tous avoir honte» de cette situation, a-t-il lancé en s'adressant au Conseil de sécurité par vidéo-conférence.
M. O'Brien a appelé une nouvelle fois pour «un accès sûr, libre et sans conditions à l'aide humanitaire».«Les parties au conflit, le Conseil de sécurité et les co-présidents du Groupe international de soutien à la Syrie doivent redoubler d'efforts pour réactiver la cessation des hostilités», a-t-il déclaré. Les Etats-Unis et la Russie co-président le Groupe. Pour M. O'Brien, «il ne faut pas gâcher l'occasion offerte» par les négociations de Genève et par la trêve «de mettre fin aux souffrances massives de la population en Syrie».
Il a particulièrement dénoncé les attaques contre les installations et le personnel médical, dont un hôpital à Alep touché mercredi.L'ONU a demandé en mai à secourir 35 villes qui en ont «urgemment besoin». Un autre haut responsable de l'ONU a averti jeudi que des centaines de milliers de Syriens risquaient de ne plus pouvoir recevoir d'aide d'urgence si les combats entre forces gouvernementales et rebelles se poursuivent sur le terrain, «en violation de la trêve».
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura avait lui aussi appelé mercredi Moscou et Washington à «revitaliser» le cessez-le-feu en Syrie, qu'il estime être «en grave danger».