Règlement du conflit au Sahara occidental : Messahel : "La position de l'Algérie est celle de la communauté internationale"

Publié par dknews le 02-05-2016, 16h15 | 63

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réaffirmé lundi à Alger la position "constante" de l'Algérie sur la question du Sahara occidental qui est celle de la communauté internationale consistant à l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui.

"La position de l'Algérie est constante. Elle est celle de la communauté internationale depuis l'inscription de cette question sur la liste des Nations unies en 1963", a déclaré M. Messahel sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.

"La solution réside dans l'organisation d'un référendum pour le peuple sahraoui, pour s'exprimer librement sur le devenir de son territoire, ce n'est ni à l'Algérie ni au Maroc ni aux Etats unis ni à la France ni au Conseil de sécurité de décider, c'est un droit inaliénable, d'un peuple d'un territoire qui s'appelle le Sahara occidental. Un territoire non-autonome", a soutenu le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes.

A cette occasion, M. Messahel, a fait prévaloir la "négociation politique" entre les parties en conflit (le Maroc et le Front Polisario), soulignant que la négociation, qui doit continuer, est un "élément central" pour la résolution de cette question.

"La négociation est un élément central du règlement de cette question, elle est la solution politique pour parvenir dans les meilleurs délais à permettre au peuple du Sahara occidental d'exprimer ses choix, et la pratique des Nations unies est très claire (dans ce genre de conflit)", a réitéré M. Messahel.

"La négociation est là, et elle doit continuer et nous espérons qu'elle continuera autour des fondamentaux des Nations unies", a-t-il poursuivi.

Revenant sur l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, vendredi, de la résolution 2285 (2016) par laquelle il proroge jusqu'au 30 avril 2017 le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), le ministre algérien, a rappelé qu'à travers cette résolution, cinq fondamentaux de l'ONU ont été repris, et "se confondent avec la position de l'Algérie".

"Nous considérons que cette résolution est une décision importante, elle repose sur cinq fondamentaux de l'ONU, d'abord cette question est une question de décolonisation du territoire inscrit sur la liste des territoires non-autonomes, en suite c'est un processus de décolonisation non parachevé et que l'ONU a la responsabilité de la décolonisation du territoire", a expliqué M. Messahel.

M. Messahel a, dans le même sens, ajouté que la résolution évoque que "la détermination du statu définitif du territoire sahraoui relève du principe fondamental de l'autodétermination, identifie les parties en conflit qui sont le Maroc et le Front Polisario et les appelle à la négociation".

M. Messahel a, par ailleurs, souligné le soutien de la communauté internationale et du Conseil de sécurité au processus de paix au Sahara occidental.

 

 

Les Libyens ont des «capacités extraordinaire et la volonté» pour construire leur pays et le maintenir uni

 

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé lundi à Alger que la Libye a des «capacités extraordinaire et (qu'il y a ) une volonté chez nos partenaires libyens» pour construire leur pays et le maintenir uni, soulignant que la frontière algéro-libyenne doit réellement être un pont entre les deux pays et un rempart contre toutes velléités et menaces.

«La Libye a des capacités extraordinaire, un potentiel important, des cadres formés, des hommes et des femmes politiques capables de dépasser cette situation de crise. Il y 'a une volonté chez nos partenaires libyens de construire leur pays et le maintenir uni», a dit M. Messahel sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.

«C'est important que la frontière devienne réellement un pont entre les deux pays, et également un rempart face à toute velléité contre nos deux pays, alors la coopération est dans différents domaines...», a ajouté M. Messahel.

Il a, dans ce sens, évoqué la formation dans les domaines militaire et sécuritaire», soulignant que la Libye est un pays où «tout est à construire».

«A la frontière nous partageons la sécurité entre les deux pays, nous avons la responsabilité de part et d'autres», a également expliqué M. Messahel, soulignant, dans le même contexte, la persistance de la menace terroriste.

«Aujourd'hui, c'est une priorité absolue de combattre ce fléau (le terrorisme), les Libyens eux mêmes et la communauté internationale doivent apporter la contribution nécessaire pour y faire face», a-t-il notamment dit. Evoquant sa récente visite en Libye où il a rencontré «tous les membres du Conseil présidentiel, à sa tête Faiz Essaraj», M. Messahel a affirmé que l'Ambassade d'Algérie à Tripoli, fermée pendant 4 ans, sera rouverte prochainement. «Le bâtiment de la représentation diplomatique mérite d'être retapé et il y'aura une présence diplomatique prochainement», a annoncé M. Messahel, précisant que «quelque soit la situation, la vie continue dans ce pays. La présence de l'Algérie est indispensable et notre représentation sera ouverte à Tripoli». Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes a rappelé que l'«Algérie avait vu juste en 2011 sur la menace contre ce pays, avait attiré l'attention sur les conséquences néfastes d'une intervention militaires en Libye ainsi que sur les pays voisins, du Sahel et de la méditerranée.»

M. Messahel a, dans le même ordre d'idées, rappelé que «la diplomatie algérienne s'était mobilisée pour une solution politique soit trouvée en Libye, au moment même où des pays voisins demandaient une intervention étrangère». «Aujourd'hui tout le monde est d'accord pour que la solution soit politique (...) nous avons prôné également qu'il y est un gouvernement d'union nationale, et qu'il siège également à Tripoli, ce qui est le cas aujourd'hui», a dit M. Messahel.

«Alors, je pense qu'on avait raison, et le cap qui a été maintenu va être continuel, nous nous sommes investi pour que la capitale soit Tripoli, et que le Conseil présidentiel oeuvre à partir de Tripoli», a-t-il insisté.

En outre, M. Messahel a rappelé que la première visite officielle effectuée par Faiz Essaraj en dehors de la Libye était en Algérie, où il a été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika, soulignant que «la Libye est un pays voisin avec qui nous partageons 960 Km de frontières et une histoire.»

«La Libye nous a énormément aidé pendant la Guerre de libération, nous sommes en devoir, quelque part de leur renvoyer l'ascenseur et soutenir ce peuple, c'est une dette que nous avons envers ce pays et son peuple», a dit M. Messahel. Le ministre a, à la même occasion, rappelé qu'il a abordé, lors de sa visite, «les relations bilatérales et les perspectives de coopération», indiquant que «dés que le gouvernement sera définitivement installé nous avons la priorité de développer des zones transfrontalières». Au niveau des institutions, a ajouté M. Messahel, «les responsables libyens nous ont demandé de l'aide, et la politique de la réconciliation nationale algérienne les intéresse aussi. Nous avons mis à leurs dispositions des documents et des matériaux et nous sommes prêts à échanger des délégations pour travailler ensemble».

 

 

M. Messahel souligne le «rôle important» de l'Algérie dans la sécurité en Afrique

 

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé lundi à Alger que l'Algérie joue un rôle important dans la sécurité en Afrique, rappelant que l'Algérie héberge le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT).

«Nous nous sommes beaucoup investis dans la stratégie africaine dans la lutte contre le terrorisme», a déclaré M. Messahel sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, soulignant également qu'«il n'y aura pas de développement sur le continent sans la sécurité».

A cette occasion, M. Messahel a indiqué que le plan africain de lutte contre le terrorisme est né en Algérie. «C'est nous qui avons élaboré la stratégie de la lutte contre le terrorisme», a-t-il notamment dit.

Evoquant la situation sécuritaire dans la sous-région, M. Messahel a relevé que «le crime organisé apporte, selon un rapport de l'ONU, environ 800 millions de dollars pour les trafiquants», appelant dans ce sens à «une mobilisation au niveau continental».

«Nous restons mobiliser sur ce dossier et nous avons soumis aux institutions un dossiers important sur cette question», a ajouté M. Messahel, annonçant qu'«Alger va accueillir prochainement une conférence sur le financement du terrorisme.»

«Tout le monde veut venir à Alger pour voir le président Abdelaziz Bouteflika et discuter des perspectives en Afrique», a ajouté M. Messahel, avant de rappeler que l'Algérie est un pays fondateur du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD)»

«Il faut mobiliser les moyens de l'Afrique pour le développement du continent et un partenariat profitable», a-t-il également dit.

 

 

Crise en Syrie : la réconciliation nationale est une alternative pour la stabilité

 

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a estimé mardi à Alger que la réconciliation nationale inter-syrienne, est une "alternative pour cesser le bain de sang en Syrie", réaffirmant la position de l'Algérie condamnant le terrorisme.

"La réconciliation nationale est une alternative pour nos frères qui vivent en Syrie parce que c'est du sang syrien qui coule", a déclaré M. Messahel sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.

Dans sa déclaration, M. Messahel est revenu sur sa dernière visite à Damas, accompagné d'une délégation, visant à expliquer l'expérience algérienne et la mise en application de la réconciliation nationale en matière de "déradicalisation qui est aujourd’hui devenue une pratique algérienne", a-t-il dit.

"Chaque pays peut avoir son propre parcours mais quand même la politique de la réconciliation nationale en Algérie qui a été menée par le président de la République, (Abdelaziz Bouteflika), depuis son arrivée en 1999 a apporté ses fruits", a ajouté M. Messahel dans son intervention.

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, a par ailleurs réitéré, lors de sa visite en Syrie, l'appel de l'Algérie à condamner le terrorisme.

La visite de Messahel à Damas le 25 et 26 avril s'inscrivait dans le cadre du soutien et de la solidarité de l'Algérie avec la Syrie qui célébrait son 70eme anniversaire d'indépendance, au moment où ce pays fait face au terrorisme qui menace sa sécurité et sa stabilité.

"Depuis le début de la crise en Syrie en 2011, l'Algérie soutient le dialogue inclusif inter-syrien en vue de trouver une solution à la crise", a également déclaré M. Messahel, affirmant que "la solution demeure entre les mains des Syriens, loin de toute ingérence étrangère.