Industrie - M. Bouchouareb instruit ses cadres à prendre des mesures pour la mise en oeuvre de la stratégie du secteur

Publié par DK News le 08-05-2016, 18h53 | 82

Le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalam Bouchouareb a donné samedi à Alger des instructions «fermes» aux cadres de son secteur pour prendre les mesures nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie sectorielle visant à faire de l'industrie un pilier de diversification économique.

A cet effet, M. Bouchouareb a rappelé que le développement industriel occupait une place «essentielle» et constituait l'une des priorités «majeures» du Plan d'action du Gouvernement.
Le ministre s'exprimait lors d'une rencontre de deux jours avec les cadres du secteur (directeurs de wilayas et responsables des organismes sous-tutelle) consacrée à l'évaluation des activités du secteur, à établir un bilan exhaustif de sa situation réelle et à définir ses perspectives.

«Il s'agit pour la phase actuelle et à venir, d'enclencher un processus de réindustrialisation du pays à travers une nouvelle dynamique qui permettra à l'industrie nationale de reconquérir la place prépondérante qui doit être la sienne dans notre économie», a souligné M. Bouchouareb.
Selon lui, la nécessité aujourd'hui de mener cette stratégie de renouveau industriel est fortement dictée par la conjoncture actuelle où les prix du pétrole sont à la baisse alors que l'économie du pays demeure «excessivement» dépendante de ses revenus.

Le secteur industriel s'avère être dans ce contexte, a-t-il encore souligné, l'un des moyens les «plus puissants» pour assurer le développement économique et social du pays, mais aussi, son intégration dans l'économie mondiale.

Dans ce sillage, le ministre a rappelé que la stratégie du secteur s'articulait autour de cinq principaux axes.  Il s'agit de la promotion de l'investissement et le développement du foncier industriel, du développement de la capacité de la production nationale de substitution aux importations, d'élargissement et de valorisation du potentiel minier, de la promotion du partenariat national et international ainsi que de l'appui à la modernisation de la PME.  Pour ce faire, des mesures doivent être prises et des efforts supplémentaires déployés au niveau local, a insisté le ministre devant l'assistance.

«Vous êtes les vecteurs de la mise en oeuvre de cette stratégie», a-t-il déclaré.

Etablir une Carte nationale de l'investissement dans ce sillage, le ministre a instruit les directeurs locaux et responsables d'institutions économiques relevant de son département à veiller d'une façon permanente à ce que les dispositifs mis en place par les autorités publiques pour faciliter l'investissement et améliorer le climat des affaires soient «bien appliqués», mettant en garde contre tout manquement de cette directive.

En outre et parmi les missions dont le ministre a chargé ses cadres, l'établissement d'une Carte nationale de l'investissement devant définir les potentialités industrielles de chaque wilaya.
«Chacun de vous (directeurs de wilayas) doit connaître le potentiel de sa wilaya et doit savoir quels sont les projets (potentiels) que l'on peut développer», a-t-il explicité.  Cette tâche doit être accomplie dans «le court terme», a précisé le ministre insistant sur la nécessité de promouvoir les industries naissantes et émergentes tel que l'agroalimentaire, l'industrie mécanique, électronique, électroménagère, sidérurgique, métallurgique et textile.

Cependant, le ministre a averti ses cadres contre toute action de gaspillage de fonds publics dans la mise en oeuvre de cette stratégie, vu la conjoncture actuelle marqué par la baisse des ressources financières du pays.
«La gestion des budgets et des moyens doit être juste et rationnelle.  Je ne tolérerai aucun manquement à cette règle», a-t-il dit.
Dans ce même ordre d'idées, M. Bouchouareb a expliqué à l'assistance que la gestion des avantages et l'octroi de facilités devait se faire dans le cadre de la loi et en conformité avec la stratégie du secteur.

«Dans la stratégie gouvernementale, on ne peut plus se permettre d'attribuer des ressources aussi rares que le foncier ou les financements à n'importe quel investissement», a-t-il dit.
«L'investissement oui: n'importe quel investisseur peut investir dans n'importe quel domaine mais l'Etat n'accordera pas des avantages et n'accompagnera d'une manière forte que ceux (investisseurs) qui s'inscrivent dans sa politique», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessité d'améliorer la qualification de la ressource humaine et de la qualité des produits pour que les entreprises puissent atteindre un degré élevé de compétitivité et faire face à la concurrence étrangère.

«C'est la seule façon de nous protéger», a estimé M. Bouchouareb.  La première journée de rencontre a été consacrée aux thématiques du foncier économique, du nouveau mode organisationnel des entreprises publiques et la problématiques du partenariat, l'activité minière, le système d'information du secteur, la sécurité industrielle et la normalisation ainsi qu'à la promotion de la sous-traitance.