Guinée-Bissau : Le président Vaz envisage de dissoudre le gouvernement

Publié par DK News le 11-05-2016, 16h03 | 34

Le président bissau-guinéen José Mario Vaz, envisage de dissoudre le gouvernement alors que le pays se débat dans une crise politique depuis août 2015, ont indiqué mardi des représentants de la majorité et son entourage.

M. Vaz a recu dans la matinée des représentants des partis siégeant à l'Assemblée nationale et aussi le Conseil d'Etat, dont le Premier ministre, des chefs de l'armée, et des dignitaires religieux, a constaté un journaliste de l'AFP.

Son entourage a indiqué à l'AFP qu'à l'issue des discussions, il «pourrait dissoudre le gouvernement» dirigé depuis septembre 2015 par Carlos Correia, un vétéran de sa formation, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée du Cap-Vert (PAIGC).

Des responsables de deux formations de la majorité, le Parti de la convergence démocratique (PCD) et l'Union pour le changement (UM), ont affirmé à l'AFP avoir reçu du président Vaz l'assurance qu'il dissoudrait le gouvernement, et lui avoir cependant déconseillé cette éventualité.«J'ai conseillé au président de réfléchir mûrement avant de dissoudre le gouvernement», a déclaré à la presse le Premier ministre.

La crise politique a éclaté en août 2015 lors du limogeage par M. Vaz de Domingos Simoes Pereira, son Premier ministre depuis quatorze mois, et chef du PAIGC. Ce renvoi a été rejeté par le PAIGC. D'après leurs entourages, les deux hommes ne s'entendaient pas sur la manière de diriger le pays, notamment au sujet de la corruption.

Depuis, la confrontation entre les deux camps, y compris devant la justice et  à l'Assemblée nationale, perturbe le travail du gouvernement et des députés, en dépit de plusieurs tentatives de médiation et de la désignation, en septembre, de Carlos Correia comme Premier ministre.

A sa sortie des discussions, M. Domingos Simoes Pereira a réitéré l'appel, lancé en avril par le PAIGC, à conserver le gouvernement mais dissoudre le Parlement et organiser des élections présidentielle et législatives anticipées.Un appel déjà rejeté par M. Vaz le 19 avril lors d'une intervention devant les députés.
APS