Au-delà des trois premiers mois, emmailloter un bébé pour dormir ferait courir un risque accru de mort inattendue du nourrisson. L’augmentation irait du simple au double, tranche des chercheurs de l’Université de Bristol (Royaume-Uni).
Analyse des données tirées de quatre travaux de recherche
Dans leur étude publiée dans la revue scientifique Pediatrics, ces experts du sommeil des bébés expliquent avoir analysé les données tirées de quatre travaux de recherche sur le sujet, réalisés au cours des vingt dernières années en Angleterre, en Australie et aux Etats-Unis. Bilan : il existe d’une relation entre l’emmaillotage et le nombre de décès non-expliqués chez les nourrissons âgés d’un mois à un an.
Dans le détail, envelopper des nouveau-nés âgés de plus de trois mois pour leur éviter de trop bouger dans leur sommeil augmenterait les risques de « mort subite du nourrisson » (MSN), également appelée « mort inattendue du nourrisson » (MIN).
En chien de fusil sur le côté ou sur le ventre
Un phénomène observé quelle que soit la position du bébé dans son sommeil mais particulièrement marqué si le nouveau-né dort en chien de fusil sur le côté ou sur le ventre. En effet, dans ces cas-là, le risque de MIN serait multiplié par deux si l’enfant est emmailloté.
Selon Anna Pease, principale auteure de l’étude, « les parents qui choisissent d’emmailloter leurs bébés pour dormir doivent ainsi s’assurer qu’ils restent sur le dos et doivent arrêter de les envelopper lorsqu’ils grandissent et arrivent à se mouvoir ».