Les forces d'occupation israélienne ont arrêté un militant palestinien des droits de l'Homme en Cisjordanie occupée, ont rapporté samedi des médias.Abdallah Abou Rahma, qui a gagné une notoriété internationale en organisant chaque semaine depuis 11 ans une manifestation contre la colonisation de laCisjordanie par l'Etat hébreux et le Mur de séparation qui avance abusivement sur les terres de son village de Bilin, a été arrêté par des soldats israéliens, ont indiqué sa famille, citée par les médias.
Lors de la manifestation de vendredi, qui prenait une signification particulière car elle est l'une des premières commémorations à la mi-mai de la «Nakba» qu'a constitué en 1948 la création de l'«Etat d'Israël», «l'armée a frappé et arrêté Abdallah et des militants israéliens et internationaux venus montrer leur solidarité avec le peuple palestinien», a-t-on précisé.
Samedi, l'armée l'a transféré à la prison militaire d'Ofer, près de Ramallah en Cisjordanie, a expliqué son frère Rateb.L'armée d'occupation israélienne mène quotidiennement des campagnes d'arrestation à l'encontre de dizaines de Palestiniens dans les villes et les localités de la Cisjordanie sous divers prétextes.En avril, elle a procédé à l'arrestation de 490 Palestiniens, dont des dizaines d'enfants âgés entre 13 et 17 ans, selon des chiffres officiels palestiniens.
Près de 7.000 Palestiniens ont été arrêtés au courant de l'année 2015 dont 2.200 enfants, selon un bilan officiel.M. Abou Rahma avait déjà été emprisonné 15 mois pour ces manifestations.
Cet instituteur d'une quarantaine d'années et militant des droits de l'Homme avait été libéré en mars 2011. Son arrestation en 2009 puis sa condamnation avait déclenché un tollé parmi les défenseurs des droits de l'Homme à l'étranger.
Le Mur de séparation, érigé par les autorités israéliennes depuis 2002, traverse en grande partie la Cisjordanie occupée et devrait s'étendre à terme sur 712 km, selon l'ONU. Achevé à plus de 60% et composé de barbelés, de fossés, de clôtures électroniques et de murs de béton dont certains atteignent neuf mètres de haut, il est devenu le symbole décrié de l'occupation pour les Palestiniens qui le baptisent «mur de l'apartheid».