France : 7e journée de mobilisation contre la loi sur le travail, la pression maintenue sur le gouvernement

Publié par DKNews le 20-05-2016, 15h53 | 31

Le mouvement de protestation contre la loi sur le travail, adopté sans vote à l’Assemblée, s’est poursuivie jeudi en maintenant la pression avec sa 7e journée au cours de laquelle de nouvelles manifestations ont été organisées à Paris et dans plusieurs villes de France.

Face à la fermeté du gouvernement qui ne veut pas faire marche arrière, les syndicats maintiennent la pression avec des manifestations, des blocages de ports et des grèves dans les transports et les raffineries. Un mouvement qui ne donne pas l’impression de s’essouffler. Pour les organisateurs, la balle est dans le camp du gouvernement pour qu’il retire «ce mauvais projet de loi», soulignant qu’ils demeurent «déterminés».

Le Premier ministre, Manuel Valls, a appelé, après l’incendie d’une voiture de police par des manifestants, les syndicats à «s'interroger sur la pertinence» de certaines manifestations, se disant «prêt» à faire lever, jeudi, par les forces de l'ordre les blocages des ports, raffineries et aéroports.
A Paris, un cortège parti de Nation en direction de la place d'Italie a rassemblé 100.000 personnes, selon la Confédération générale du travail (CGT), jusqu'à 14.000 selon la police.

Le syndicat Force ouvrière (FO) a appelé à renforcer le mouvement en juin avec une grève «interprofessionnelle» et une «manifestation nationale» à Paris pour «booster la mobilisation» lors de l'arrivée du texte au Sénat.

Partout dans les villes qui sont le théâtre de ces manifestations, ont constaté les journalistes de l’AFP, les services de sécurités étaient sur le qui-vive, notamment après les débordements et les violences qui ont entaché ce mouvement de protestation.

Sans matériel offensif visible, les forces de l’ordre, qui avaient organisé mercredi des rassemblements pour dénoncer la haine «anti-flics», n’ont pas été agressées, a-t-on ajouté. Les manifestations sont soutenues, par ailleurs, par des grèves de routiers et de cheminots.  Pour le transport aérien, 15 % des vols prévus à Orly ont été supprimés.

La Direction générale de l'aviation civile a demandé aux compagnies aériennes d'annuler préventivement 15 % de leurs vols au départ de l'aéroport d'Orly.

Par ailleurs, les manifestants ont mis dans le même sac journalistes, gouvernement et policiers. Nombreux qui ont dénoncé le «parti-pris» des médias dominants contre leur mouvement. Ce qui a poussé le syndicat des journalistes (CGT) à appeler tous les journalistes à rendre compte de «manière équilibrée de la réalité du malaise social».