Crash de l'avion d'EgyptAir reliant Paris au Caire dans des circonstances non élucidées

Publié par DK News le 20-05-2016, 18h10 | 68

L'avion d'EgyptAir assurant le vol Paris-Le Caire, qui a disparu des écrans radars jeudi vers 00h29 GMT avec 66 personnes à bord, avant de s'abîmer au large de l'île grecque de Karpathos, dans le sud-est de la mer Egée, dans des circonstances non encore élucidées.

«Vers 00h29 GMT (03h29 locales) alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien égyptien, l'avion a disparu des écrans radars grecs (...) il s'est écrasé à environ 130 milles de l'île de Karpathos», située entre Rhodes et la Crète, a indiqué une de l'aviation civile grecque.

L'avion a disparu avec en tout 66 personnes à bord (56 passagers, sept membres d'équipage et trois officiers de sécurité). Le vol MS804, un Airbus A320, se trouvait à 37.000 pieds d'altitude et était entré dans l'espace aérien égyptien quand il a disparu des écrans radars jeudi, selon la compagnie EgyptAir.

Selon la liste établie par cette compagnie, un Algérien figure parmi les passagers ayant péri dans le crash de l'avion, ainsi que 30 Egyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien.

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, l'appareil d'Egyptair a «effectué un virage de 90 degrés à gauche» puis un tour complet sur lui-même à droite «en tombant de 37.000 à 15.000 pieds» avant de disparaître des écrans radars.

«L'image que nous avons est qu'à 00h37 GMT, l'avion, qui se trouvait à environ 10-15 miles à l'intérieur de l'espace aérien égyptien a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37.000 à 15.000 pieds où son image a été perdue, environ à 10.000 pieds d'altitude», a déclaré M. Kammenos dans une conférence de presse, précisant s'être entretenu avec son homologue égyptien.

Aucun signal donné par l'équipage de l'avion  L'équipage de l'avion n'a pas envoyé de message de détresse, selon l'armée égyptienne et l'aviation civile grecque, ce qui laisse supposer qu'un incident brutal et soudain est survenu. «Pour l'heure, nous ne savons pas pourquoi l'avion a disparu», a déclaré un porte-parole d'EgyptAir en milieu de matinée. «Aucune hypothèse ne peut être écartée sur les causes de cette disparition», a aussi assuré le Premier ministre français Manuel Valls sur la radio française RTL.

Des informations contradictoires ont été données jeudi dans la matinée au Caire sur l'envoi d'un message de détresse par l'équipage de l'avion d'Egyptair qui s'est abîmé en Méditerranée au large d'une île grecque après avoir disparu des écrans radars pour une raison encore inconnue.
L'armée égyptienne a finalement affirmé qu'aucun «message de détresse» n'avait été reçu, infirmant ainsi une information d'EgyptAir. L'aviation civile grecque a également  indiqué qu'il n'y avait «pas eu de signal de détresse».

«Si l'équipage n'a pas envoyé de message d'alerte, c'est que l'événement a été très, très brutal», a expliqué Jean-Paul Troadec, ancien directeur du Bureau d'Enquêtes et Analyses (BEA) en France.
«Un problème technique d'habitude, un incendie, un problème de panne moteur ne produit pas l'accident instantanément et l'équipage a le temps de réagir. Là l'équipage n'a rien dit, n'a pas réagi, donc il s'agit très probablement d'un événement brutal et on peut penser effectivement à un attentat», a-t-il ajouté sur la radio Europe1. Plusieurs avions participent à la recherche Des avions turc, grec et français ainsi qu'une frégate grecque participent aux recherches de l'avion d'Egyptair, a indiqué jeudi un porte-parole de la Marine française.

Les moyens ont été déployés au sud sud/est de l'île, a précisé le capitaine de vaisseau Didier Piatton, précisant que «d'autres moyens sont envisagés en fonction des besoins qui seront exprimés par les autorités égyptiennes», qui coordonnent les recherches.
Dans ce genre d'opération, «il y a une première phase de recherche en surface de l'avion, des passagers, et puis une phase ultérieure de recherche des débris sous-marins et des boîtes noires pour lesquels on peut faire intervenir des moyens spécialisés comme des sous-marins d'attaque», a-t-il déclaré.

«Ce qui est important c'est d'envoyer des moyens rapidement pour que la zone de recherche soit la plus limitée possible», a-t-il ajouté. «Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas de clairs résultats des recherches», menées dans la zone supposée de la chute de l'appareil, à 130 milles au sud de l'île grecque de Karpathos, dans le sud de la mer Egée, a-t-il ajouté.


 

Selon le porte-parole du ministère des AE, Abdelaziz Benali Cherif : Une ressortissante algérienne parmi les victimes

Une ressortissante algérienne, Mme Saoudi Nouha épouse Bettiche, figure parmi les victimes du crash du vol d'EgyptAir MS804, reliant Paris au Caire, a déclaré à l'APS, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

«Selon des informations préliminaires recueillies auprès des autorités françaises et du ministère égyptien de l'Aviation civile, la ressortissante algérienne, Mme Saoudi Nouha, immatriculée auprès de notre consulat à Nantes figure parmi les victimes de cet accident tragique», a indiqué le porte parole du MAE.

Il a ajouté que «son époux Bettiche Fayçal, leurs enfants Bettiche Mohamed et Bettiche Joumana font également partie des victimes», précisant que leurs noms figurent sur la liste des victimes de ce vol publiée par les services de l'aviation civile égyptienne. Il a souligné que le ministère des Affaires étrangères «suit de près» l'évolution de la situation à travers ses ambassades au Caire et à Paris qui sont en contact permanent, a-t-il fait savoir, avec les autorités égyptiennes et françaises pour la vérification de ces informations.


 

Selon l’armée égyptienne : Découverte des débris de l'Airbus d'EgyptAir

L'armée égyptienne a annoncé avoir retrouvé hier des débris et des effets personnels des passagers du vol Paris-Le Caire d'EgyptAir qui s'est abîmé la veille en mer Méditerranée avec 66 personnes à bord.

«Des avions et des navires de l'armée ont trouvé des effets personnels des passagers et des débris de l'appareil à 290 km au nord d'Alexandrie», précise l'armée dans un communiqué. «Les recherches se poursuivent et nous sommes en train de retirer de l'eau tout ce que nous trouvons», conclut le texte. Le vol MS804 s'est abîmé en mer dans la nuit de mercredi à jeudi entre les îles du sud de la Grèce et la côte nord de l'Egypte pour une raison qui reste encore inconnue.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait réclamé jeudi soir une intensification des opérations de recherche, après des annonces contradictoires sur la localisation de débris.


 

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenoses : Un membre humain, des sièges et valises parmi les débris retrouvés

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenoses, a affirmé hier que les premiers débris retrouvés de l'avion d'EgyptAir Paris-Le Caire sont un «membre humain, deux sièges et une ou plusieurs valises».

Dans une brève conférence de presse, le ministre a précisé que ces informations lui avaient été fournies par les autorités égyptiennes, qui coordonnent les recherches autour du point de chute présumé de l'avion, disparu jeudi avec 66 personnes à bord entre l'île de Crète et les côtes égyptiennes.

L'armée égyptienne avait annoncé plus tôt dans la matinée mais sans donner de détails la découverte de débris de l'avion et d'effets personnels des passagers du vol MS804, «à 290 km au nord d'Alexandrie».  Les débris ont été retrouvés «un peu plus au sud» du point de chute présumé de l'avion, estimé par les autorités grecques à 130 milles de l'île de Karpathos, a précisé M. Kammenos.

«Les recherches continuent, il semblerait que des avions alliés ont localisé d'autres débris dans une autre zone mais il n'y a aucune confirmation officielle qu'il s'agisse de débris de l'avion concerné», a-t-il ajouté.
Les autorités égyptiennes avaient déja annoncé jeudi la découverte des premiers débris du vol, mais s'étaient ensuite rétractées, tandis que le Comité grec de sécurité aérienne précisait que les objets découverts en mer ne provenaient pas de l'avion disparu.