OMS : Douste-Blazy appelle à la création «d'un centre de crise sanitaire international»

Publié par DKNews le 21-05-2016, 17h39 | 41

L'ex-ministre français de la Santé, Philippe Douste-Blazy, qui brigue le poste de directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a préconisé mercredi la création d'un «centre de crise sanitaire international», en présentant son programme de candidat, selon des médias. 

Il faut «créer un centre de crise sanitaire international (...), un hub international d'analyse, de prévision et d'expertise pour que nous puissions très rapidement savoir à quel moment il faut agir, où il faut agir et comment il faut agir», a déclaré M. Douste-Blazy à la presse.  

L'OMS a, dans le passé, été critiquée pour sa lenteur à réagir à des crises sanitaires, comme la récente épidémie d'Ebola en Afrique.  M. Douste-Blazy, président d'Unitaid, organisation internationale qui collecte des financements contre les maladies, et secrétaire général adjoint des Nations unies, a estimé par ailleurs que l'OMS devrait «beaucoup plus travailler en étroite collaboration avec des ONG», comme MSF, très active contre l'épidémie d'Ebola. 

Il a préconisé la mise en place d'un «observatoire des inégalités» en matière de santé dont les résultats seraient présentés tous les ans par l'OMS.  Il a aussi annoncé la création, s'il était élu, d'«un département financements innovants» à l'OMS.

Le candidat français a réitéré sa proposition d'«une couverture santé universelle» et insisté sur la nécessité d'un accès de tous, en particulier des plus pauvres, «aux soins de santé de base».  «Tous les êtres humains devraient être égaux devant la santé», a-t-il déclaré. 

«Deux milliards d'être humains n'ont droit ni aux vaccins essentiels, ni aux médicaments essentiels, c'est la honte de l'humanité».

M. Douste-Blazy a placé sa candidature «sous la bannière européenne et française bien sûr, mais aussi africaine», en se prévalant de l'action menée par Unitaid en Afrique sub-saharienne.

Selon la presse suisse, parmi les noms qui reviennent le plus souvent comme possibles successeurs de Margaret Chan à la tête de l'OMS figure celui de Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien ministre éthiopien de la Santé et président du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 22 septembre et le vote aura lieu en mai 2017, pour une prise de fonctions en juillet.