Burundi : Reprise du dialogue de sortie de crise

Publié par DKNews le 21-05-2016, 20h16 | 20

Le dialogue de sortie de crise au Burundi, pays en proie à une grave crise politique depuis plus d'un an, a repris samedi à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, ont rapporté des médias.

Organisé par l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nommé médiateur par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est, ce dialogue réunit en l'état des diplomates, des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir ainsi que des représentants de la société civile venant du Burundi.
La coalition d'opposition, baptisée Cnared et représentant la majeure partie de l'opposition, n'a pas été invitée en tant que telle, selon ses dirigeants en exil qui n'ont donc pas fait le déplacement à Arusha, cités par l'agence AFP.

Le Cnared est une plate-forme qui regroupe tous les leaders de l'opposition à l'exception d'Agathon Rwasa des Forces nationales de libération (FNL), qui est présent à Arusha. Selon plusieurs participants, M. Mkapa a expliqué que cette première série de rencontres, qui va durer cinq jours, devait lui permettre de "comprendre le noeud de la crise" et de mettre sur pied le calendrier des prochains rendez-vous et les points à discuter.

Le médiateur a prévu de rencontrer à huis clos chaque partie, en commençant samedi par le gouvernement, représenté notamment par le ministre des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe.

"Je suis vraiment préoccupé par la situation précaire qui a cours au Burundi, surtout en ce qui concerne les assassinats et les autres violences. C'est pourquoi j'ai pensé qu'il était impératif d'organiser cette relance", a encore déclaré l'ancien président tanzanien.

Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat, avant d'être réélu en juillet.

Ces violences ont déjà fait plus de 500 morts depuis le début de la crise, et le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés estime désormais à plus de 270.000 le nombre de Burundais qui ont fui leur pays.