Le Porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, M. Boukhors Mohamed, invité mardi du Forum de DK News - Hémodialyse : « La prise en charge dans les centres privés doit impérativement être améliorée»

Publié par DKNews le 24-05-2016, 17h54 | 150

Le porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, M. Boukhors Mohamed, a plaidé Mardi pour la révision de la convention-type conclue entre les organismes de Sécurité sociale et les centres privés d’hémodialyse, qui d’après lui n’a pas donné les résultats escomptésnotamment pour ce qui est de l’amélioration de la prise en charge médicale des insuffisants rénaux en Algérie.     

L’invité du Forum de DK News, a souligné que la situation des insuffisants rénaux pris en charge par les spécialistes du secteur privé demeure inchangée malgré les batteries de mesures prises par les pouvoirs publics dans le but d’améliorer le traitement des hémodialysés.

A cet effet, M. Boukhors a soulevé durant la conférence plusieurs points essentiels dont la composition du kit de dialyse qui, à l’heure qu’il est, n’est pas défini pour chaque malade.
En effet, il existe trois types de kits : un pour les malades normaux, un autre pour ceux atteints de diabète et un troisième pour les enfants.

Bien que crucial pour le traitement du patient, ce paramètre n’est pas pris en compte par les centres d’hémodialyse privés, et ce pour des considérations purement financières.

Le président de la FNIR a également souligné la nécessité de prescrire l’hormone de croissance aux enfants atteints d’insuffisance rénale, ainsi que la pommade anesthésiante qui ne figure pas dans le kit malgré une demande formulée par la fédération en 2012.

L’intervenant a par ailleurs appelé à exclure les molécules EPO et de fer injectable des forfaits 2, 3, 4, et 5, car ces médicaments sont prescrits uniquement pour les malades présentant une anémie sévère et une carence martiale.

«Ce ne sont pas tous les malades qui ont besoin de l’EPO mais seulement ceux atteints d’anémie. Ce médicament qui stimule la création de globules rouges reste primordial mais ne doit pas être automatiquement inclus dans les forfais afin de ne pas pénaliser les malades lors de la procédure de remboursement», a-t-il expliqué.  

D’autre part, le conférencier a déploré la situation dans laquelle se trouvent les malades sous dialyse péritonéale dont le nombre est estimé actuellement à près de 700 malades à travers le territoire national. D’après le porte-parole de la FNIR, ces derniers ne sont pas répertoriés et ne bénéficient pas d’une prise en charge adéquate, que ce soit en matière de transport sanitaire, de contrôle périodique ou d’appareillages spécifiques.

R. Rachedi


22 000 malades sous hémodialyse

Avec l'augmentation de l'espérance de vie, les maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle et l'insuffisance rénale chronique gagnent du terrain. Ainsi le nombre de personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique terminale en Algérie est passé de 100 en 1980 à 22 000 en 2016.

Le nombre de centres d’hémodialyse a également évolué pour faire face au nombre important de patients (Il est passé de 3 centres en 1980 à 313 en 2016 dont 175 étatiques et 138 privés). Le nombre de malades sous dialyse péritonéale est par ailleurs estimé à 700.

R. Rachedi


Des prétendants pour… une liste d’attente !

Le président de la FNIR a dénoncé le comportement non professionnel d’un ancien chef de service néphrologie au CHU NafissaHamoud (ex-Parnet), qui une fois relevé de ses fonctions, a pris les dossiers d’une centaine de patients inscrits sur la liste d’attente pour une greffe rénale.

«Ces derniers ont effectué des tests médicaux très onéreux et se trouvent aujourd’hui dans une situation très compliquée», a-t-il souligné. Un peu de bon sens suffirait pourtant pour régler définitivement ce problème.

R. Rachedi