SaharaOccidental-Maroc : Les parlementaires européens expriment leur préoccupation face aux violations des droits des militants sahraouis

Publié par DK News le 27-05-2016, 15h08 | 32

Les arrestations arbitraires, mauvais traitements et tortures que subissent les militants sahraouis dans les prisons marocaines préoccupent les parlementaires européens qui ont alerté, une nouvelle fois, la chef de la diplomatie européenne sur la situation des détenus sahraouis notamment celle des étudiants emprisonnés suite aux violents affrontements de fin janvier dans les universités d’Agadir et de Marrakech (Maroc).

Dans une question écrite adressée à la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, l’eurodéputé
Neoklis Sylikiotis a alerté la Commission européenne sur la détérioration de l’état de santé des étudiants sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines après leur arrestation suite aux affrontements qui ont opposé ces derniers aux étudiants marocains.

«La santé des grévistes de la faim se dégrade chaque jour qui passe.Certains d'entre eux ont été transportés à l'hôpital», a-t-il fait savoir, affirmant que ces étudiants «ont été arrêtés et ont subi des mauvais traitements aux mains de la police marocaine».

«Ils sont en grève de la faim parce qu'aucune enquête n'a été menée sur les prétendus crimes qu’ils auraient commis. Ils exigent un traitement humain, le respect de leurs droits de l'homme et un procès équitable en conformité avec le droit international et la nouvelle constitution marocaine», a-t-il souligné.
Selon cet eurodéputé, les étudiants accusés d’assassinat, sont détenus dans les prisons marocaines en raison de «leurs convictions politiques concernant le Sahara occidental et leur participation à des manifestations pacifiques».

Il a exhorté, à ce titre, la Commission européenne à intervenir pour amener le gouvernement marocain à respecter les droits des Sahraouis, en particulier leur droit à un procès équitable et à libérer ceux qui ont été détenus arbitrairement.

De son côté, l’eurodéputé, Joao Pimenta Lopes, a dénoncé les conditions de détention des étudiants sahraouis, affirmant que ces derniers «ont été torturés, humiliés et ont subi des traitements inhumains et dégradants aux mains de la police judiciaire».

Selon cet eurodéputé, ces détenus «n’ont bénéficié d’aucune assistance juridique», et que le juge d’instruction chargé de l’affaire ne les a auditionnés qu’après la détérioration de l’état de santé du prisonnier Ali Charqui, tombé dans le coma après 28 jours de grève de la faim.

Il a rappelé, dans ce contexte, le décès le 15 avril dernier, du prisonnier politique sahraoui, Brahim Sikka qui a rendu l’âme après une grève de la faim pour protester contre le traitement qui lui a été réservé par les autorités marocaines.

«Brahim Sikka (à) est mort suite à la grève de la faim qu'il a commencé pour protester contre l'injustice et l'humiliation qu'il a subi après avoir été battu, insulté et interrogé», a affirmé cet eurodéputé dans la question adressée à Mme Mogherini.

Le député européen a interpellé, à ce titre, la chef de la diplomatie européenne sur les mesures que doit prendre l’UE pour mettre fin à la répression marocaine dans les territoires occupés du Sahara occidental, mais surtout pour l’application des résolutions de l’ONU et la mise en £uvre d’un référendum d’autodétermination.