Le Directeur de l’Institut national français des hautes études en sécurité et justice (INHESJ), Cyrille Schott, a estimé jeudi à Oran que l’Algérie et la France sont confrontées à des défis communs sur le terrain, dont le terrorisme, «d’où l’importance d’une étroite coopération et collaboration en la matière», a-t-il souligné.
S’exprimant à la presse en marge d’une rencontre d’une délégation de cet institut avec le wali d’Oran et les autorités locales, M. Schott a indiqué que «les deux pays sont confrontés à des défis communs sur le terrain, principalement au terrorisme», mettant en exergue l’expérience algérienne en matière de lutte contre ce fléau.
A ce titre, il a insisté sur l’importance d'intensifier «l'échange d'expériences et de formation pour réaliser les aspirations des deux parties principalement en matière de sécurité et de justice». M. Schott séjourne en Algérie, à la tête d’une délégation de près de 120 personnes de l’ INHESJ. Cette visite s’inscrit, selon lui, «dans la volonté de resserrer les liens entre les deux pays, exprimée par les deux chefs d’Etat, M. Abdelaziz Bouteflika et M. François Hollande».
«Nous avons eu une longue histoire commune, parcourue par des moments très douloureux. Nous le savons et nous devons regarder ensemble vers l’avenir et relever ensemble les défis communs», a-t-il souligné.
Pour ce qui est de la visite en Algérie, «le constat est très positif», après des visites aux grandes autorités des domaines de la sécurité et de la justice et des entretiens avec les hauts responsables de la Direction générale de Sûreté nationale (DGSN), de la Gendarmerie nationale, de la Protection civile ainsi que les ministères de la Justice et des Affaires religieuses et Wakfs, a-t-il expliqué.
«Nous avons pu constater le haut degré de modernité de ces institutions et leur ambition d’aller toujours plus loin dans le rapprochement du citoyen et dans l’appropriation des techniques les plus modernes», a-t-il précisé.
Pour ce qui est de la visite de cette délégation à Oran, M. Schott a souligné que son but était de «savoir comment les autorités expriment localement l’organisation de la sécurité et la justice en faveur des citoyens».
«Le wali d’Oran nous a fait un exposé remarquable qui nous a permis de voir le souci permanent des autorités pour la modernisation et la proximité de la population», a-t-il ajouté. Pour sa part, le wali d’Oran a longuement abordé la situation sécuritaire en Algérie durant la décennie noire, période durant laquelle «le pays se défendait seul contre le terrorisme qui a fait plusieurs centaines de milliers de victimes, entre morts, blessés et autres».
«Seuls les sacrifices de policiers, des gendarmes, des éléments de l’ANP et des enfants du peuple ont permis de réduire ce fléau mais aussi à une sage décision de président de la République qui a consisté en l’organisation d’un référendum sur la réconciliation nationale, qui a permis à des milliers de terroristes de se repentir et de reprendre leur vie normale», a ajouté le wali.
Plusieurs exposés ont été présentés sur les projets structurants de la wilaya d’Oran, ses efforts en matière de modernisation de l’administration et aussi ses préparatifs en cours pour abriter les Jeux méditerranéens en 2021. Les débats ont été axés, entre autres, sur le terrorisme et le taux de criminalité dans la wilaya, la police de proximité et le rôle de la femme dans le développement de la wilaya.