Lamamra l’a affirmé samedi à Paris : Les relations algéro-françaises «ne seront jamais banales»

Publié par DK News le 29-05-2016, 20h26 | 94

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé samedi à Paris que les relations algéro-françaises «ne seront jamais banales».

«Quand le Président Bouteflika était ministre des Affaires étrangères, il y a bien des années, il a eu à gérer plusieurs cycles de situations difficiles entre l’Algérie et la France. Il a été l’auteur de la fameuse phrase : +Les relations algéro-françaises peuvent être bonnes, elles peuvent être mauvaises, mais elles ne seront jamais banales+. 

Elles ne seront jamais banales, j’insiste sur cela», a souligné le ministre d’Etat en réponse à une question des journalistes sur les relations actuelles entre les deux pays.
«Ces relations demandent du travail de part et d’autre», a-t-il soutenu lors d’un point de presse à l’issue de l’inauguration du nouveau siège du Consulat de Créteil, faisant remarquer que le travail «continue et se fait dans beaucoup de secteurs et les échéances sont fixées». 

Dans ce contexte, il a mis en relief la vocation de la communauté nationale en France «qui est restée en permanence un vecteur de rapprochement, un artisan et un bénéficiaire de l’amélioration de l’état qualitatif de ces relations bilatérales». 

«Le reste c’est la vie internationale, ce sont des intérêts», a-t-il dit.  Sur insistance des journalistes pour donner plus de détails sur la qualité des relations, M. Lamamra a répondu qu’elles sont «fortes» et ont des racines séculaires. 

«Il y a des intérêts communs, des projets communs et parmi les intérêts qui revêtent une plus grande importance pour nous, nous avons veillé à la dignité du citoyen algérien en France, à ce qu’il joue un rôle dans l’amélioration des relations entre les deux pays, leur développement et l’ouverture des nouveaux horizons dans ces relations», a-t-il expliqué.

«De toute évidence, il y a des intérêts spécifiques, de multiples intérêts et il y a des domaines assez compliqués.  L’Algérie est soucieuse de son indépendance, des questions (internationales) justes», a-t-il ajouté, soulignant que l’Algérie «a des positions de principe et des positions stables».  Le ministre d’Etat a relevé qu’il existe entre l’Algérie et la France des différences dans les positions dans les intérêts, mais, a-t-il expliqué, «nous dialoguons avec l’Etat français sur le même pied d’égalité».

«Nous croyons que ce dialogue, basé sur la compréhension des intérêts communs dans la coopération, peut surmonter les obstacles quel que soit leur nature». Par ailleurs, dans son intervention devant des membres de la communauté de Créteil, le ministre d’Etat a rappelé qu’il y a, à peine quelques jours, une délégation française comprenant une dizaine d’élus de plusieurs agglomérations de France, s'est rendue en Algérie dans le cadre de la coopération décentralisée.  «Je crois qu’il s’agit là d’un gisement inépuisable de coopération et d’entraide entre les municipalités françaises et municipalités algériennes», a-t-il estimé, précisant que des recommandations ont été faites à Alger «mais il y a un rôle indispensable que doit jouer la communauté algérienne installée en France».

Cette communauté, a-t-il souligné, «parfaitement intégrée» dans les villes et dans les agglomérations «est à même de jouer un rôle de locomotive dans la coopération bilatérale pour établir des relations fructueuses entre les établissements scolaires et les universités des deux pays».  Au député-maire de Créteil et au préfet du Val-de-Marne, présents à cette cérémonie, Ramtane Lamamra leur a demandé, à l’instar d’autres responsables français, d’aider la communauté algérienne et de «travailler main dans la main pour établir de véritables ponts sur la Méditerranée». «Des ponts d’amitié qui pourront avantageusement nous permettre de garantir à mes compatriotes ici présents les possibilités à mieux développer leur relation avec leur pays d’origine et à la promotion des relations de qualité avec le pays hôte», a-t-il précisé.