Libye : L'ONU demande des «garanties» pour un assouplissement de l'embargo sur les armes

Publié par DK News le 04-06-2016, 17h10 | 27

Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé «des garanties» pour un assouplissement de l'embargo sur les armes imposé à la Libye depuis 2011, selon des diplomates.Selon ces sources, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé au gouvernement d'union libyen (GNA) de «garantir que les armes ne tomberont pas entre de mauvaises mains si l'embargo sur les ventes d'armes est assoupli» dans le pays. 

Le mois dernier,25 institutions internationales et pays --dont l'Italie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Russie-- s'étaient mis d'accord pour soutenir un assouplissement de l'embargo sur les armes en Libye .

Le gouvernement d'union libyen, qui tente d'asseoir son autorité sur le pays miné par les divisions politiques et la menace terroriste, a réclamé cet assouplissement pour être en mesure de lutter contre le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) qui a pris le contrôle de pans de territoires en Libye. Ce gouvernement dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj, doit toutefois encore présenter sa demande formelle au Comité des sanctions des Nations unies, a rappelé vendredi un haut responsable du Conseil de sécurité.

«Le gouvernement d'union libyen va devoir apporter des garanties lorsqu'il présentera ses demandes au Comité des sanctions des Nations unies, selon lesquelles il n'y a pas de risques que les exportations d'armes soient déviées vers des groupes terroristes», a ajouté ce diplomate cité par l'AFP.

«Il va falloir du temps au GNA pour mettre en place les mesures nécessaires, telles que des emplacements de stockage. La demande pourrait de ce fait prendre encore du temps» avant de se concrétiser, a-t-il poursuivi. Mardi, l'émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler avait appelé toutes les forces armées libyennes, celles du gouvernement reconnu par la communauté internationale et celles de l'est du pays, à «s'unir» pour vaincre militairement le groupe terroriste Daech.

«Le combat contre Daech, qui est l'ennemi numéro 1, doit être un combat libyen, et un combat uni. Tous les acteurs de l'ouest et de l'est doivent unir leurs efforts, il faut une structure commune, une armée commune, un commandement général», a exhorté M. Kobler.Il a réaffirmé le soutien de la communauté internationale au gouvernement d'union nationale libyen, tout en estimant que «beaucoup restait à faire».

«Il faut travailler pour remplir le vide politique et le vide militaire et rétablir l'Etat et l'autorité de l'Etat libyen», a souligné M. Kobler. Soutenu par la communauté international, le gouvernement libyen d'union nationale s'est installé à Tripoli depuis deux mois.