Ouyahia: Le seul moyen de faire face à la chute des prix est de réhabiliter le travail

Publié par DKNews le 05-06-2016, 19h16 | 53

Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a indiqué que le seul moyen de faire face à la chute des prix de pétrole était de «réhabiliter le travail», soulignant que l'Algérie possédait les ressources pour devenir «une puissance économie».

«Les Algériens doivent comprendre que le seul moyen de faire face à la chute des prix du pétrole et d'éviter le recours à l'endettement extérieur est de réhabiliter le travail»,  a soutenu M. Ouyahia dans une conférence de presse assurant que l'Algérie «possède des ressources qui la prédisposent à être une puissance économique».

«Les cours du pétrole ne reviendrons jamais à leur niveau antérieur élevé que certaines circonstances avaient favorisé d'où la nécessité de réhabiliter le travail pour construire une économie hors hydrocarbures forte et diversifiée en encourageant l'investissement national pour réduire les importations», a préconisé M. Ouyahia.

Concernant la réunion de la tripartite qui regroupe ce dimanche gouvernement, UGTA et patronat, il a estimé que le fait que l'augmentation des salaires n'a pas été évoquée signifiait que le gouvernement a conscience de la difficulté de la conjoncture.

«Cette réunion offre l'opportunité de débattre de la nouvelle vision de l'économie nationale», a-t-il poursuivi.

Selon le responsable politique, «la crise que traverse le pays aussi difficile qu'elle soit, est une aubaine pour réviser le modèle économique et adopter des réformes». «Six mois après leur entrée en vigueur, l'impact des mesures prévues par la loi de finance 2016, ne s'est avéré néfaste ni pour les citoyens ni pour les transporteurs», a-t-il dit à titre d'exemple.

Pour ce qui est de la désignation de M. Mohamed Loukal à la tête de la banque d'Algérie en remplacement de Mohamed Laksaci, M. Ouyahia a affirmé que «ce dernier qui a assumé cette responsabilité pendant trois mandats consécutifs et rempli pleinement sa mission n'a pas été destitué par le président de la République».

«La Banque d'Algérie n'est pas responsable de la dépréciation du dinar», a-t-il argué soulignant que les décisions du Conseil de la monnaie et du crédit présidé par le gouverneur de la Banque avaient force de loi et qu'elles n'étaient pas liée à sa personne.

«La dépréciation du dinar n'est liée ni à Mohamed Laksaci ni à son successeur, c'est un fait découlant d'une réalité financière», a insisté M. Ouyahia. Il a préconisé de faire recours aux experts en matière financière et d'Information pour expliciter les mesures financières aux citoyens et empêcher que le doute ne soit semé parmi eux.