
Deux personnes ont été tuées par balles et une soixantaine blessées lundi à Kisumu, dans l'ouest du Kenya, lorsque la police a dispersé l'une des manifestations organisées par l'opposition pour réclamer à nouveau la dissolution de la commission électorale.
Les deux morts, des hommes, portaient des traces de blessures par balles, selon des témoins contactés par l'AFP depuis Nairobi. Plusieurs manifestants ont affirmé qu'ils avaient été tués par la police.Le chef de la police Joseph Boinnet a assuré que les fusillades "font l'objet d'une enquête". Le premier corps a été placé par des jeunes devant la morgue d'un hôpital de Kisumu, en signe de protestation.
Le deuxième corps a été déposé au milieu d'une route alors que de violents affrontements opposaient les manifestants à la police., "Ce n'est pas juste. La police ne peut pas tirer sur les gens à chaque, fois qu'ils exercent leurs droits.
Cet homme a été tué par balles alors qu'il manifestait", a réagi l'un des manifestants, Michael Omondi, après le premier décès. Soixante et une personnes ont été blessées lors de ces incidents, dont 20 ont été hospitalisées pour des blessures par balles ou objets coupants, a indiqué le docteur Ojwang Lusi, directeur des services de soins de santé dans le Comté de Kisumu. Selon des témoins, un enfant de 5 ans figure parmi les blessés par balles.