Marchés de fruits et légumes à Alger : Disponibilité des produits mais prix élevés

Publié par DKNews le 08-06-2016, 18h06 | 48

Même si les produits agricoles sont disponibles en grande quantité, leurs prix varient d’un marché à un autre et sont même jugés élevés par les citoyens en ce début du mois de Ramadhan, a-t-on constaté dans plusieurs marchés aux fruits et légumes à Alger.

A titre d'exemple, la courgette, prisée ce mois  est proposée au marché de Bachdjerrah à 120 DA, alors que la laitue est cédée entre 70 et 80 DA le kg.

Quant au prix de la tomate de saison, elle  connaît une instabilité et varie entre 40 et 80 DA le kg alors que les autres produits sont cédés à moindre prix comme la pomme de terre qui est à 25 DA. Certains prix sont en baisse comme celui de la carotte vendue à 60 DA le kg.

Pour les fruits, la pêche et l’abricot sont à 100 DA/kg tandis que la datte est cédée entre 350 et 480 DA/kg, selon la qualité proposée. Au rayon boucherie, la viande bovine est à 800 DA alors que la viande ovine ne dépasse pas les 1.000 DA/kg tandisque la volaille est vendue à 270 DA/kg.

Au marché d’Hussein, qui n’est pourtant distant de Bach Djerrah que de quelques kilomètres, la donne est tout autre et les prix sont nettement plus élevés.

La courgette y est proposée à 180 DA, alors que la laitue est cédée à 120 DA le kg.
Le prix de la tomate connaît, lui aussi une hausse à 120 DA/le kg alors que d’autres produits sont aussi cédés à des prix élevés comme la pomme de terre qui est à 45 DA. D’autres prix sont également en hausse comme celui de la carotte vendue à 100 DA le kg.

Pour les fruits, la pêche est à 350 DA/kg alors que la datte est cédée entre 450 et 580 DA/kg. La pastèque s’élève également à 130 DA/kg, voire davantage par le fait que ce produit est acquis en troisième main, a expliqué un marchand.

Au rayon boucherie, la viande bovine est entre 1.000 DA et 1.450 DA alors que la viande ovine ne dépasse pas les 1.550 DA/kg tandis que la volaille est vendue à 330 DA/kg, en nette hausse après des prix très bas du mois de mai dernier durant lequel elle a même été cédée à 250 DA/kg.

Selon les citoyens, cette hausse des prix s’explique aussi par l’absence de disponibilité des marchés de proximité malgré les promesses répétées du gouvernement.

«Comme il n’y a pas de marché à Aïn Naadja, on est dans l’obligation de nous déplacer vers les autres marchés d’Alger pour faire nos commissions quotidiennes même si les prix sont élevés», a indiqué un consommateur.

Interrogé, Sid Ali Boukrouch, président du bureau exécutif du bureau d’Alger de l’Union générale  des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a souligné que «les prix sont élevés à cause de la tendance des commerçants pour le gain facile», tout en s’attendant à ce que la tendance s’inverse après la première semaine du ramadhan.

«Notre organisation est mobilisée contre le phénomène de la hausse des prix et elle a lancé depuis  jeudi dernier une campagne pour combattre cette pratique», a-t-il précisé. «L’organisation continuera de sensibilise les commerçants installés dans les marchés pour les inciter à éviter d’augmenter les prix», a-t-il ajouté.

Au total, 110.000 commerçants activant dans 148 marchés approvisionnent régulièrement les habitants de la wilaya d’Alger, avait indiqué mercredi dernier, le directeur du commerce de la wilaya, Karim Guech, qui a appelé les citoyens à s’abstenir de gaspiller les produits alimentaires pendant le ramadhan.

Du côté des pouvoirs publics, des dispositions particulières ont été prises pour lutter contre la spéculation et mettre sur le marché les quantités nécessaires pour maintenir le niveau des prix à la hauteur du budget des ménages.

Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïd, a affirmé que des stocks ont été constitués pour répondre à la forte demande et que tous les produits alimentaires sont disponibles en quantités suffisantes pour le ramadhan.