RD Congo : L'opposition s'unit au sein d'une nouvelle structure contre le président Kabila

Publié par DK News le 10-06-2016, 14h40 | 31

Des représentants de l'opposition congolaise ont décidé dans la nuit de jeudi à vendredi d'unir leur rangs au sein d'une  nouvelle structure, baptisée «Rassemblement», en vue d'exiger la tenue de la présidentielle avant le terme du mandat du président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila. «Quelles que soient les circonstances dans lesquelles le pays va vivre, nous sommes tout près de la victoire», a déclaré devant une centaine de délégués de l'opposition et de la société civile congolaise l'opposant historique Etienne Tshisekedi, en déclarant clos le «conclave» qui s'est tenu à Genval, à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles. 

L'accord des partis de l'opposition a été annoncé à l'issue de deux jours de conciliabules à huis clos, parfois tendus, lancés à l'initiative de M. Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), 83 ans, et candidat à la présidentielle --aux résultats très contestés-- de 2011 face à Joseph Kabila. Le texte, dit «Acte d'engagements», prévoit d'unir les «forces de l'opposition au sein du +Rassemblement+ pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l'alternance et de l'Etat de droit». 

Un «comité des sages», placé sous la direction de M. Tshisekedi, sera chargé, avec l'aide d'un organe plus technique, de coordonner l'action de l'opposition, qui a jusqu'ici échoué à former un front uni contre le régime de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001. Dénonçant le «coup d'Etat constitutionnel» que constituerait selon eux le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de la fin de son mandat, le 19 décembre, les signataires «exigent» l'organisation d'une élection présidentielle avant cette date. 

Ils réclament également la «mise en oeuvre intégrale de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations unies». Celle-ci insiste sur la «nécessité d'un dialogue politique ouvert»,permettant la tenue «des élections présidentielle et législatives d'ici novembre 2016, conformément à la Constitution», une prise de position jugée «irresponsable» par Kinshasa.