Libye : Tirs à l'artillerie lourde contre les positions des terroristes de l'EI à Syrte

Publié par DK News le 10-06-2016, 14h42 | 32

Les forces libyennes régulières bombardaient vendredi à l'artillerie lourde les positions des groupes terroristes autoproclamés «Etat islamique» (EI) dans Syrte (centre-nord) au lendemain de leur entrée dans cette ville, selon des sources militaires. «Les tirs à l'artillerie lourde ciblent les positions de Daech dans les environs du centre  e conférence Ouagadougou», ont annoncé les forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) soutenu par la communauté internationale sur une page Facebook dédiée à l'offensive antijihadistes et sur Twitter.

L'EI a installé son centre de commandement et de contrôle dans le complexe de Ouagadougou au centre de Syrte, ville située à 450 km à l'est de la capitale Tripoli et aux mains des terroristes depuis juin 2015. La veille, les troupes pro-GNA ont réussi à pénétrer à Syrte après avoir pris le contrôle de ses entrées à l'est et à l'ouest et le blocage par la marine des accès maritimes, à la faveur de l'opération de «Libération de Syrte» lancée le 12 mai.

 L'offensive pour chasser l'EI d'une bande littorale d'environ 200 kilomètres de long, dont la cité de Syrte, est menée par des forces terrestres, aériennes et maritimes. La perte de Syrte représenterait un énorme revers pour l'EI car la ville est sa principale base en Libye, où elle a profité du chaos politique et sécuritaire pour s'y implanter.

Avant d'entrer dans Syrte, les troupes avaient repris Abou Grein (130 kilomètres à l'ouest de Syrte), puis l'importante base aérienne d'al-Gordabia, la centrale thermique de Syrte, trois casernes et Harawa, l'une des trois plus importantes localités de la région, à 70 kilomètres à l'est de Syrte.

Les forces du GNA sont essentiellement composées de milices de l'ouest du pays principalement celle de Misrata (150 kilomètres à l'ouest de Syrte) qui ont rallié le gouvernement d'union dirigé par le Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj et installé à Tripoli depuis le 30 mars. Elles sont aussi soutenues par les Gardes des installations pétrolières ainsi que par des unités de l'armée divisée.