Le pétrole termine la semaine sur un repli à New York

Publié par DKNews le 11-06-2016, 18h27 | 32

Les cours du pétrole ont fortement baissé vendredi à New York, rattrapés par un mouvement général de craintes sur les marchés mondiaux.

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en juillet a perdu 1,49 dollar à 49,07 dollars sur le New York Mercantile Exchange, terminant sous 50 dollars pour la première fois depuis lundi. «On voit apparaître des inquiétudes sur les perspectives économiques mondiales (...) avec une fuite vers les actifs les plus sûrs», a résumé Phil Flynn, de Price Futures Group. «Les investisseurs achètent de l'or, ils vendent en Bourse... Et ils vendent du pétrole.»

L'aversion au risque était générale vendredi sur les marchés mondiaux, à l'approche d'une réunion la semaine prochaine de la Réserve fédérale américaine (Fed) et, surtout, d'un référendum à la fin du mois sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

«Les investisseurs sont en train de réduire leur exposition au risque avant le référendum du 23 juin, (...) par crainte qu'un +Brexit+ nuise à la croissance économique européenne», a souligné dans une note Tim Evans, de Citi.

Il pointait aussi vers un renforcement du dollar, susceptible de nuire aux cours pétroliers puisqu'ils sont libellés en monnaie américaine et en deviennent moins intéressants pour les détenteurs d'autres devises.

En début de semaine les cours du pétrole avaient plusieurs fois terminé au plus haut depuis près d'un an, soutenus par des problèmes de production au Nigeria, ainsi que, plus largement, par l'idée que la surabondance mondiale donne des signes d'assèchement.

«Il y a toujours beaucoup de pétrole sur le marché», a souligné Gene McGillian, de Tradition Energy. «On ne peut pas totalement ignorer le fait que les réserves restent proches de leurs records aux Etats-Unis et dans le reste du monde.»

En baissant franchement depuis le début d'année, la production américaine avait donné une forte lueur d'espoir au marché. Mais elle commence à donner des signes de stabilisation, si ce n'est de rebond, avec sa première hausse hebdomadaire depuis trois mois annoncée mercredi.

De plus, les investisseurs ont pris connaissance vendredi d'une nouvelle petite hausse hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon un décompte établi par le groupe privé Baker Hughes.