Le principal poste frontière entre le Pakistan et, l'Afghanistan, emprunté chaque jour par des milliers de personnes, était fermé mardi après une série d'incidents qui ont fait plusieurs morts et blessés des deux côtés depuis dimanche, ont indiqué des sources officielles.
Au moins deux policiers afghans et un policier pakistanais ont été tués, selon des sources sécuritaires des deux côtés, et près d'une vingtaine de personnes blessées dont la moitié de civils. «Les tirs sont continué jusqu'à 7h00 ce matin», tuant un deuxième policier, a indiqué mardi le chef de la police frontalière dans l'est de l'Afghanistan, Ayub Hussein Khil, cité par l'AFP.
«La frontière est actuellement fermée jusqu'à ce que les tensions retombent», a affirmé la même source. Selon le porte-parole du gouverneur de la province afghane du Nangarhar, frontalière du Pakistan, Attaullah Khogyani, les tirs d'artillerie de part et d'autre de la frontière ont duré plusieurs heures.
Un officier pakistanais a fait état d'un mort au sein de la police des frontières et de dix-huit blessés dont neuf policiers lors d'échanges de tirs depuis deux jours avec leurs homologues afghans au poste-frontière de Torkham, le long de la passe de Khyber.
Un autre officier pakistanais a confirmé ce bilan et accusé les Afghans d'avoir ouvert le feu les premiers selon lui en raison des travaux en cours sur le poste frontière.
L'armée pakistanaise construit un nouveau poste, afin de barrer le passage aux «terroristes» qui y traversent la frontière selon elle, assurant qu'il est situé 37 mètres à l'intérieur de son territoire.
Le ministère afghan des Affaires étrangères a convoqué mardi l'ambassadeur du Pakistan à Kaboul pour protester contre ces incidents, a-t-il indiqué dans un communiqué, cité par des médias.
Le poste de Torkham est l'un des principaux points de traversée entre les deux pays, emprunté quotidiennement par des centaines de camions et des milliers de personnes. Il avait déjà été brièvement fermé le mois dernier en raison d'affrontements similaires.
APS