Le ministre de la Santé, M.Boudiaf : «Mise en place d'une nouvelle règlementation pour mieux définir les missions du secteur privé»

Publié par DKNews le 17-06-2016, 15h52 | 40

Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a annoncé jeudi à Alger, la mise en place d'une nouvelle règlementation pour "mieux définir les missions du secteur privé dans le cadre du système de la santé".

M. Boudiaf qui répondait à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur certains dérapages dans les cliniques privées, a indiqué que le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière était informé de ces "dérapages" à travers des opérations d'inspection et de plaintes de citoyens, soulignant la mise en place d'une "nouvelle règlementation qui définit les missions du secteur dans le cadre du système de la santé".

Il a précisé que les cliniques privées et le ministère de la Santé étaient liés par l'obtention de l'agrément uniquement, estimant que la nouvelle règlementation portant mise au point d'une carte de la santé pour les deux secteurs était susceptible de clarifier la vision en matière d'organisation des soins et de révision du cahier de charges du secteur outre le nouveau projet de loi sur la santé.

Le premier responsable du secteur de la santé a énuméré certains dérapages enregistrés dans le secteur privé dont notamment le transfert du malade vers le secteur public après complication de son cas, les coûts onéreux de prestations qui "parfois ne sont pas à la hauteur d'une clinique privée" et l'inexistence de rapport médical devant accompagner le patient lors d'un transfert.

Evoquant la responsabilité lors d'une erreur médicale dans les cliniques privées, M. Boudiaf a affirmé que le code pénal statuait ces questions en coordination avec le Conseil d'éthique des médecins, reconnaissant toutefois l'"existence de lacunes dans la loi concernant cet aspect précis".

Le juge ne maîtrise pas tout à fait l'aspect technique du dossier d'où la nécessité d'une formation spécialisée", a-t-il argué.

Il a relevé à ce propos, qu'en dépit de ces lacunes juridiques, le responsable d'une erreur médicale (clinique ou médecin) "ne saura se soustraire à une condamnation", ajoutant que "l'irresponsabilité du médecin quant à la garantie des résultats des soins prodigués reste mondialement en vigueur".