Santé de bébé : les bonnes raisons d'allaiter

Publié par topasnté le 18-06-2016, 14h45 | 37

170 pays membres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) assurent jusqu'à aujourd'hui la promotion de l'allaitement maternel à l'occasion de la Semaine de l'allaitement maternel. Top Santé fait le point sur les bonnes raisons d'allaiter son bébé pour lui et sa maman.

Le lait maternel est totalement adapté aux bébés
La composition de votre lait est adaptée au terme de votre enfant. Elle n'est pas la même si votre bébé est né à terme ou avec un mois d'avance et évolue ensuite en fonction de son développement et de son âge.

Peu salé et sucré, le lait maternel ne fatigue pas les reins de votre bébé. Riche en éléments nutritifs, il est adapté à son développement et à la maturation de son cerveau.Et comme les protéines du lait maternel sont spécifiques à l'espèce humaine, elles contiennent moins de caséine, plus de lactosérum pour aider à l'assimilation des minéraux, et ne sont pas allergisantes."Le lait maternel est l'aliment idéal pour les nouveau-nés et les nourrissons.

En effet, il apporte tous les nutriments nécessaires à leur développement et contient des anticorps qui les protègent de maladies courantes telles que la diarrhée et la pneumonie, les deux premières causes de mortalité de l'enfant dans le monde", rappelle l'Organisation Mondiale de Santé (OMS) qui recommande sur son site « l'allaitement au sein exclusif du nourrisson jusqu'à l'âge de six mois» et de «poursuivre ensuite jusqu'à l'âge de deux ans au moins, en l'associant à une alimentation de complément qui convienne ».

L'allaitement fait aussi du bien aux mamans
Allaiter réduit les risques de cancer du sein de 30 % pour les femmes qui donnent le sein au moins un an et de cancer des ovaires de 25 % pour les femmes qui allaitent au moins deux mois.
L'allaitement permet de retrouver sa ligne plus facilement.

En effet, nourrir son enfant au sein provoque des contractions qui aident l'utérus à retrouver sa taille normale après l'accouchement. Et, donner le sein provoque une dépense énergétique supplémentaire par jour d'environ 200 calories. Enfin, ce mode de nutrition oblige l'organisme à puiser dans les réserves de graisse localisées sur les fesses, les hanches et les cuisses prévues à cet effet.

Les femmes qui allaitent pendant six mois seraient protégées contre le risque d' hypertension artérielle encore des dizaines années plus tard.Autre avantage certain : le lait maternel ne demande aucune préparation et, à température ambiante, il ne nécessite aucune stérilisation.

L'allaitement protège le cœur des bébés prématurés

Les risques cardiaques liés à la prématurité peuvent être réduits grâce à l'allaitement maternel. Les bénéfices sont observés sur le long terme.Le cœur des bébés prématurés est plus fragile et plus exposé aux maladies cardiaques . Mais, l' allaitement des bébés prématurés améliore la structure du cœur à long terme ainsi que les fonctions cardiaques, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Pediatrics .

En 1982, les chercheurs de l'Université d'Oxford (Royaume-Uni) ont débuté une étude sur les effets des régimes sur la santé cardiaque des bébés prématurés. Parmi le panel de 900 participants de cette étude, 102 individus ont été volontaires pour la deuxième étape de la recherche. Leurs données cardiovasculaires ont été évaluées et comparées à un groupe témoin.

« Nous avions déjà des données sur plus de 900 personnes suivies depuis leur naissance, dans le cadre d'une étude antérieure débutée en 1982, sur les effets des régimes alimentaires différents chez les nourrissons prématurés. Nous avons invité ces participants, suivis depuis le début de la vie pour une étude cardiovasculaire et utilisé nos données pour évaluer comment les différents régimes alimentaires peuvent affecter le développement du cœur à long terme » explique le Dr Adam Lewandowski du département de recherche clinique cardiovasculaire de l'Université d'Oxford.

Le lait maternel, protège les bébés prématurés des maladies cardiaques
Les conclusions de l'étude montrent que l' allaitement maternel était associé à un plus grand volume et une meilleure fonction cardiaque par rapport à l'allaitement artificiel. Les bébés prématurés ont un cœur plus petit que celui des bébés nés à terme et des fonctions cardiaques plus fragiles.

Mais les nourrissons, qui à la naissance, ont bénéficié d'un allaitement maternel exclusif (vs une formule pédiatrique) ont vu leur santé cardiaque s'améliorer.« Plus le bébé prématuré a reçu de lait maternel, moins son volume et sa fonction cardiaques « ont souffert » de sa prématurité », explique le Dr Adam Lewandowski.

« Même la meilleure formule pour bébé manque de certains des facteurs de croissance, d'enzymes et d'anticorps présents naturellement dans le lait maternel et indispensables pour les bébés en développement. Si la naissance prématurée a inévitablement une incidence sur le développement de l'enfant, l' allaitement maternel apparaît comme le meilleur moyen de préserver au mieux le développement cardiaque de l'enfant ».

L'allaitement protège des infections ORL

Pour protéger les plus petits des infections ORL, il serait bénéfique de les allaiter.
L' allaitement permettrait de réduire les risques d'infection ORL, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue Pediatrics .

L'Organisation mondiale de la Santé recommande « l'allaitement au sein exclusif du nourrisson jusqu'à l'âge de six mois» et de «poursuivre ensuite jusqu'à l'âge de deux ans au moins, en l'associant à une alimentation de complément qui convienne». Car, "le lait maternel est l'aliment idéal pour les nouveau-nés et les nourrissons.

En effet, il apporte tous les nutriments nécessaires à leur développement et contient des anticorps qui les protègent de maladies courantes telles que la diarrhée et la pneumonie, les deux premières causes de mortalité de l'enfant dans le monde".
Cette nouvelle étude affirme que nourrir les nourrissons au sein réduirait le risque d' infections ORL .
Les chercheurs de l'University of Texas Medical Branch (Etats-Unis) ont analysé les données médicales de 367 nourrissons pour évaluer l'impact de l' allaitement sur les risques d'infections ORL.
Les scientifiques ont identifié 3 facteurs qui permettaient de diminuer les risques d' infections ORL des bébés.

Ils ont observé que l'allaitement maternel, la vaccination (souvent preuve d'un bon suivi médical de l'enfant) et le taux de tabagisme dans la maison permettaient de diminuer les infections des plus petits.

« Ainsi, l'absence d'allaitement maternel apparaît comme un facteur majeur de risque d'infections de l'oreille » explique le Dr Tasnee Chonmaitree, professeur de pédiatrie. « L'allaitement maternel prolongé est associé à une réduction significative des rhumes et infections de l'oreille. Il est probable que les interventions médicales développées au cours des dernières décennies, comme l'utilisation des vaccins contre la pneumonie et la grippe et que la diminution du tabagisme , aient également contribué à réduire l'incidence des infections ORL chez l'enfant».