L'enseignement professionnel n'absorbe que 3 à 4% des élèves

Publié par DKNews le 22-06-2016, 17h34 | 50

L'enseignement professionnel n'absorbe actuellement, que 3 à 4% des élèves qui passent du moyen vers le lycée, alors qu'il devait prendre en charge au moins 30%, a déploré mercredi, le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnelle, Mohamed Mebarki.

S'exprimant sur les ondes de la radio nationale chaîne III, M. Mebarki a indiqué que l'enseignement professionnel devait prendre en charge «au moins 30% des élèves qui passent du moyen vers le lycée (...) avec le système d'orientation tel qu'il est conçu actuellement, il n'absorbe que 3 à 4% de ces élèves».

M. Mebarki a précisé que l'enseignement professionnel est «un cursus né avec la réforme du système éducatif national pour remplacer l'enseignement technique assuré par le secteur de l'éducation nationale».

Cependant, a-t-il dit, «beaucoup de cursus d'enseignement technique ne sont pas assurés dans notre pays», rappelant par la même occasion que le baccalauréat professionnel dépend, justement, de cet enseignement professionnel.

«Je suis persuadé que c'est de là que viennent toutes les déperditions scolaires», a-t-il déclaré, estimant que «la mauvaise orientation» est la cause principale des échecs enregistrés au niveau de l'enseignement secondaire.

«Il faut régler la question d'orientation et de déperdition scolaire à travers la mise en place d'un cursus adapté et répondant aux besoins du système éducatif national», a préconisé M. Mebarki.

Selon  lui, le rejet de l'enseignement professionnel est lié également, à la mentalité de la société qui préfère l'enseignement général. Il a indiqué que beaucoup d'élèves qui ont échoué leur baccalauréat auraient pu réussir dans les différents domaines techniques tels que l'électricité, l'électronique et la technologie.

Evoquant par ailleurs, le secteur de la formation professionnelle, M. Mebarki a souligné que sa préoccupation majeure demeure le développement des formations et des spécialités utiles pour le développement économique, précisant qu'un travail se fait aussi au niveau des wilayas, pour identifier les besoins de chaque région.

«Des commissions présidées par les walis, répertorient les besoins spécifiques  à chaque région», a-t-il expliqué, ajoutant qu'il s'agit tout particulièrement, d'accorder davantage d'intérêt à certains secteurs conformément à la nouvelle orientation économique nationale, dont l'agriculture, le bâtiment, les travaux publics et le tourisme.