
L'ONU a condamné les attaques des trois derniers jours contre des installations médicales à Benghazi, dans l'est de la Libye, s'alarmant des «conséquences à long terme» de ces attaques sur la population civile et le système de soins de santé dans le pays. «Je suis consterné par ces attaques qui mettent en danger les patients et le personnel médical», a déclaré vendredi le coordonnateur humanitaire de l'ONU par intérim, Dr. Syed Jaffar Hussain, dans un communiqué.
S'alarmant des conséquences à long terme de ces attaques sur la population civile et le système de soins de santé en Libye, Dr. Hussain, qui représente également l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le pays, a appelé «à respecter pleinement les obligations en vertu du droit international, y compris le droit international des droits de l'Homme».
Le coordonnateur humanitaire a condamné fermement les actes de violence, les attaques et les menaces contre le personnel médical et le personnel humanitaire exclusivement affectés à des tâches médicales, contre leurs moyens de transport et leurs équipements, ainsi que contre les hôpitaux et autres établissements médicaux.
«Il est essentiel de respecter les principes et les règles du droit international humanitaire conformément à la résolution 2286 du Conseil de sécurité des Nations Unies», conclu le communiqué.
Le dernière attaque remonte à vendredi soir, lorsque quatre civils ont été tués et 14 autres blessés par l'explosion d'une voiture piégée devant un hôpital de Benghazi.
Deuxième ville de Libye, Benghazi est depuis près de deux ans le théâtre de combats sanglants entre les forces loyalistes et des groupes armés, dont les éléments du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI) et d'Ansar Asharia, affilié à Al-Qaïda.
10 éléments du groupe Daech tués dans des combats à Syrte
Des forces armées libyennes qui combattent le groupe terroriste autoproclamée «Etat islamique» (Daech/EI) dans son bastion de Syrte ont tué dix «terroristes» vendredi près de la zone portuaire de la ville, a annoncé samedi un porte-parole gouvernemental.
«Les brigades de Bonyan Marsous ont intercepté vendredi un groupe Daech qui tentaient de fuir par la zone côtière», a déclaré Rida Issa, cité par des médias, ajoutant que les forces armées ont perdu quatre éléments lors de cette opération.
«Les combats ont été violents et ont fait quatre morts et 24 blessés parmi les soldats. Après les combats, nos forces ont retrouvé environ dix corps de groupe Daech», a-t-il ajouté.
Les forces fidèles au GNA, composées en grande partie de «brigades» de Misrata, ont progressé rapidement fin mai à l'ouest de Syrte mais le centre-ville reste aux mains des terroristes de l'Etat islamique qui contre-attaquent depuis une semaine.