Présidentielle 2014- 10e jour de la campagne électorale: L'élection en Algérie au coeur d'enjeux stratégiques

Publié par Boualem Branki le 31-03-2014, 19h55 | 104

Plus que jamais, l'élection présidentielle du 17 avril prochain revêt une importance capitale dans le contexte géopolitique actuel dans la région. Et au delà vers les pays arabes du Proche et Moyen-Orient.

Pourquoi? Tout simplement parce que tous les regards sont braqués sur l'Algérie, et les préparatifs électoraux pour la tenue de cette élection qui draine six candidats potentiels dont les programmes politiques sont passés à la loupe par les experts étrangers.

Il ne faut pas se leurrer: l'Algérie reste l'un des éléments-clés dans la stabilité politique régionale, dans la recherche de solutions aux conflits régionaux et acteur-médiateur de choix dans la gestion des crises autant en Afrique, au Maghreb et dans les pays arabes. C'est un peu pour toutes ces raisons, et bien d'autres d'ailleurs comme la question des approvisionnements énergétiques de l'UE, que cette consultation populaire a une pertinence politique d'importance.

La visite de John Kerry, chef de la diplomatie de la première puissance militaire, économique et industrielle du monde demain, en pleine campagne électorale procède bien sûr d'un agenda politique commun à l'Algérie et aux Etats-Unis.

N'empêche, cela ne peut éviter d'ailleurs à beaucoup de cercles politiques autant à Paris qu'à Londres et Moscou d'y voir d'autres motivations.  Le fait est que, cependant, la présidentielle  d'avril prochain est un moment fort pour les algériens, qu'ils soient responsables ou simples citoyens, car il s'agit d'élire un homme, ou une femme d'ailleurs, appelé (ée) à gérer le pays pour les cinq prochaines années dans un contexte géopolitique régional stressé par les conflits et les menaces, le terrorisme et les ingérences étrangères sous couvert de protection de la démocratie. 

C'est un peu dans sens qu'il faut décrypter le message lancé hier à Tébessa par le directeur de campagne du président Bouteflika, M. Abdelmalek Sellal, lorsqu'il avait évoqué la nécessité de préserver l'unité nationale. Non seulement il avait rappelé l'importance de défendre l’unité nationale du pays, et préserver sa stabilité dans une conjoncture régionale marquée par de multiples défis et menaces.

"Aujourd’hui, comme vous le constatez, toute notre région est menacée, mais, Dieu merci, notre pays vit dans la paix et la stabilité, grâce à la politique du président Abdelaziz Bouteflika, cet homme qui a réhabilité les Algériens dans leur dignité et leur fierté", a-t-il martelé. "Nous sommes un peuple uni, solidaire et nous devons rester attachés à notre unité, de la défendre et de la préserver".
Des propos qui rejoignent ceux des autres candidats quant à la nécessité de bien analyser les événements actuels dans l'environnement géopolitique immédiat de l'Algérie.

C'est dire que cette élection présidentielle, avec une campagne électorale qui se déroule selon les observateurs dans de bonnes conditions, avec des ''flèches empoisonnées'' ici et là, comme il sied à toute joute politique, est plus que jamais au coeur de grands enjeux.

D'autant que le programme quinquennal à venir (2014-2017) comporte des projets très attractifs pour des groupes industriels étrangers en quête de marchés extérieurs, à un moment de ralentissement de la croissance en Europe notamment.