Bactérie multi-résistante : un second cas aux Etats-Unis

Publié par topasnté le 29-06-2016, 15h19 | 40

La crainte des médecins face à l'antibiorésistance se confirme. Un nouveau patient américain a été infecté par une super bactérie qui résiste à tous les traitements antibiotiques.

Il y a quelques semaines, les autorités américaines avaient fait état du premier cas d'infection d'un patient par une bactérie résistante à toutes les familles d'antibiotiques. Cette patiente de 49 ans avait été infectée par une bactérie E.coli imperméable à tous les antibiotiques connus.

Une bactérie qui résiste à la colistine
Les virologues américains viennent d'annoncer qu'un nouveau cas de patient infecté par une bactérie multi-résistante avait été rencontré à New-York. Ils ont identifié la présence d'un gène rare (le gène mrc-1) qui provoque la résistance, dans une bactérie E-coli. Ce gène est particulièrement redouté des médecins car il rend les bactéries résistantes à la colistine, l'antibiotique de dernier recours en cas d'infection bactérienne.

Les scientifiques ont suivi le mouvement de ce gène depuis son apparition en Chine en 2015. Présent chez les volailles et les porcs, il s'est ensuite propagé chez les humains. Ce gène, présent sur une petite fraction d'ADN microbien, peut se déplacer d'une bactérie à l'autre à travers plusieurs espèces, pouvant ainsi propager la résistance ces espèces multiples.

Avec un taux de mortalité pouvant aller jusqu'à 50%, les entérobactéries résistantes aux antibiotiques de dernier recours sont considérées par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains comme l'une des plus grandes menaces de santé publique.
Selon les chercheurs, rien qu'aux Etats-Unis, une réduction de 30% de l'efficacité des antibiotiques se traduirait chaque année par 120 000 infections supplémentaires après une chimiothérapie et par 6300 décès directement liés à l'infection bactérienne.

Vers une utilisation des virus pour lutter contre les bactéries résistantes ?

La France s'interroge actuellement sur le statut à accorder à la phagothérapie. Cette technique consiste à se servir de phages, des virus, pour détruire spécifiquement les bactéries résistantes aux antibiotiques. Comment lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques ? Une des méthodes prometteuses est celle de la phagothérapie . Elle consiste à utiliser des phages (ou bactériophages), des virus qui ne s'attaquent qu'aux bactéries, pour éliminer ces dernières lorsque les antibiotiques n'y parviennent plus. Mais ce procédé tarde à s'implanter, tandis que l'antibiorésistance gagne de plus en plus de terrain. L'Assemblée nationale s'est réunie le 18 février dernier pour faire le point sur la phagothérapie et décider de son cadre réglementaire.

Faire évoluer la règlementation
Cette technique existe depuis les années 1940 mais le succès des antibiotiques lui a rapidement volé la vedette après la Seconde Guerre mondiale. Pour être efficace, il faut rendre le phage spécifique à une seule bactérie : celle qui est pathogène et que l'on veut détruire. Il peut s'agir de bactéries responsables d'infections pulmonaires, urinaires, osseuses ou encore intestinales. Même si les phages sont présents en grande quantité dans la nature, et même dans notre corps, leur spécification pour qu'ils visent une seule espèce de bactérie nécessite un savoir-faire pharmaceutique. Actuellement, ces manœuvres ne sont réalisées que dans des laboratoires russes, polonais et géorgiens. Depuis 2011, l'Union européenne classe ces virus dans la catégorie des médicaments. En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) se questionne sur une autorisation de mise sur le marché (AMM) des bactériophages. Actuellement, seul un usage dans le cadre d'un essai clinique (avec autorisation temporaire d'utilisation, ou ATU) est permis dans notre pays.

La résistance aux antibiotiques menace la santé mondiale
L'antibiorésistance est, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "l'une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale". Il est donc urgent de trouver des alternatives aux antibiotiques, sans quoi de simples infections bactériennes ( pneumonies , infections urinaires , tuberculose ...) pourraient redevenir mortelles si tous les antibiotiques connus ne peuvent plus les combattre . En Europe, l'OMS estime à 25 000 le nombre annuel de décès dus à l'antibiorésistance.La France s'interroge actuellement sur le statut à accorder à la phagothérapie.

Cette technique consiste à se servir de phages, des virus, pour détruire spécifiquement les bactéries résistantes aux antibiotiques. Comment lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques ? Une des méthodes prometteuses est celle de la phagothérapie . Elle consiste à utiliser des phages (ou bactériophages), des virus qui ne s'attaquent qu'aux bactéries, pour éliminer ces dernières lorsque les antibiotiques n'y parviennent plus. Mais ce procédé tarde à s'implanter, tandis que l'antibiorésistance gagne de plus en plus de terrain. L'Assemblée nationale s'est réunie le 18 février dernier pour faire le point sur la phagothérapie et décider de son cadre réglementaire.

Faire évoluer la règlementation
Cette technique existe depuis les années 1940 mais le succès des antibiotiques lui a rapidement volé la vedette après la Seconde Guerre mondiale. Pour être efficace, il faut rendre le phage spécifique à une seule bactérie : celle qui est pathogène et que l'on veut détruire. Il peut s'agir de bactéries responsables d'infections pulmonaires, urinaires, osseuses ou encore intestinales. Même si les phages sont présents en grande quantité dans la nature, et même dans notre corps, leur spécification pour qu'ils visent une seule espèce de bactérie nécessite un savoir-faire pharmaceutique.

Actuellement, ces manœuvres ne sont réalisées que dans des laboratoires russes, polonais et géorgiens. Depuis 2011, l'Union européenne classe ces virus dans la catégorie des médicaments. En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) se questionne sur une autorisation de mise sur le marché (AMM) des bactériophages. Actuellement, seul un usage dans le cadre d'un essai clinique (avec autorisation temporaire d'utilisation, ou ATU) est permis dans notre pays.

La résistance aux antibiotiques menace la santé mondiale
L'antibiorésistance est, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "l'une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale". Il est donc urgent de trouver des alternatives aux antibiotiques, sans quoi de simples infections bactériennes ( pneumonies , infections urinaires , tuberculose ...) pourraient redevenir mortelles si tous les antibiotiques connus ne peuvent plus les combattre . En Europe, l'OMS estime à 25 000 le nombre annuel de décès dus à l'antibiorésistance.


Cancer : les bactéries rendent la chimio plus efficace
Selon les chercheurs de l’Institut Pasteur, les bactéries qui colonisent notre intestin peuvent aider à lutter contre les tumeurs cancéreuses. Tous simplement en donnant un coup de fouet au traitement anti-cancéreux.

Les bactéries présentes dans notre flore intestinale viendraient en renfort de la chimiothérapie pour booster les traitements anti-cancéreux : c’est l’étonnante découverte que viennent de faire les chercheurs de l’Institut Pasteur et leurs collègues de l’Inserm et de l’Institut Gustave Roussy. Selon leurs travaux, qui viennent d’être publiés dans la revue professionnelle Science, « l’efficacité d'une des molécules les plus utilisées en chimiothérapie, repose en partie sur sa capacité à entrainer le passage de certaines bactéries de la flore intestinale vers la circulation sanguine et les ganglions. Une fois dans les ganglions lymphatiques, ces bactéries stimulent de nouvelles défenses immunitaires qui vont aider l'organisme à combattre encore mieux la tumeur cancéreuse ».

Flore intestinale : c’est quoi au juste ?
La flore intestinale (qu’on appelle microbiote intestinal) est composés de 100 000 milliards de bactéries. Ces milliards de bactéries colonisent l’intestin dès la naissance et jouent un rôle clef dans la maturation des défenses immunitaires.

Comme l’expliquent les chercheurs de l’Inserm : cette flore intestinale  constitue un véritable organe car les espèces bactériennes qui la composent exercent des fonctions cruciales pour notre santé comme l’élimination des substances étrangères à l’organisme potentiellement toxiques ou le maintien à distance de substances susceptibles de nous contaminer.

Toutefois, les bactéries qui composent cette flore intestinale diffèrent d’une personne à l’autre, nous protégeant plus ou moins bien contre certaines pathologies. C’est ainsi que l’on a appris récemment que les personnes ayant un déficit en bactéries intestinales ont un plus grand risque de développer des  maladies liées à l’obésité .

Côté cancer, l’équipe du Dr Dr Ivo Gomperts Boneca de l’Institut Pasteur vient d'apporter la preuve que la flore intestinale stimule les réponses immunitaires d'un individu pour combattre un cancer lors d'une chimiothérapie.

« Maintenant que ces bactéries "bénéfiques" ont été identifiées, on devrait réussir rapidement à en fournir plus à l'organisme, notamment via des pro- ou pré-biotiques ou une alimentation spécifique » espèrent les chercheurs.