Rapport GIEC: Ban Ki-moon exhorte les pays à des mesures ambitieuses au prochain sommet du climat

Publié par Dknews le 01-04-2014, 16h09 | 23

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a exhorté lundi tous les pays à agir rapidement pour présenter des ''mesures ambitieuses'' au Sommet sur le climat prévu en septembre prochain à New York, en réaction au nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Ce rapport confirme que les effets des changements climatiques sont déjà généralisés et significatifs, touchant l’agriculture, la santé humaine, les écosystèmes des terres et des océans, l’approvisionnement en eau et certaines industries, prévenant qu'a l’heure actuelle, le monde est dans l’ensemble mal préparé aux risques liés au climat.

A ce propos, le chef de l’ONU a demandé à tous les pays ''à agir rapidement et avec détermination et à tous les niveaux'', à venir avec des annonces et des mesures ambitieuses au Sommet sur le climat, prévu le 24 septembre prochain, et à engager tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord juridique international sur le climat d’ici à 2015.

Le rapport, intitulé ''Changements climatiques 2014: conséquences, adaptation et vulnérabilité'', indique qu'il existe des possibilités de réagir à ces risques, même si ceux-ci doivent être difficiles à gérer dans le cas d'un réchauffement important.
Au total, 309 auteurs coordonnateurs principaux, auteurs principaux et réviseurs représentant 70 pays ont été choisis pour produire le rapport, qui ont bénéficié de l'aide de 436 contributeurs et de 1.729 réviseurs experts et gouvernementaux. Le GIEC a été créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) afin d'offrir aux décideurs des évaluations régulières du fondement scientifique de l'évolution du climat, des incidences et des risques associés et des possibilités d'adaptation et d'atténuation.

Le rapport publié lundi conclut que pour réagir face aux changements climatiques, il faut faire des choix quant aux risques encourus dans un monde en évolution, notant que la nature des risques liés aux changements climatiques est de plus en plus claire, bien que l'évolution du climat doive continuer à produire des surprises.
Les risques sont dus à la vulnérabilité (manque de préparation) et à l'exposition (populations et biens menacés), associées à des dangers (apparition de phénomènes climatiques ou de tendances). Selon M. Vicente Barros, coprésident d'un des groupes de travail du GIEC, ''dans de nombreux cas, nous ne sommes pas préparés aux risques climatologiques auxquels nous faisons déjà face. Investir dans une meilleure préparation peut être payant tant à l'heure actuelle qu'à l'avenir.'

' Pour un autre expert de ce Groupe, M. Chris Field, ''une adaptation visant à réduire les risques dus aux changements climatiques commence à se produire, mais elle est axée davantage sur une réaction à des événements passés que sur une préparation à un avenir en évolution.'' Un réchauffement croissant augmente la probabilité d'incidences graves et généralisées pouvant être ''surprenantes voire irréversibles'', a-t-il prévenu.

Toujours selon M. Field, vu le réchauffement considérable dû à l'augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre, ''les risques vont être difficiles à gérer et même des investissements importants et soutenus dans l'adaptation auront leurs limites.''