Les fans de foot salivent au moment d'entamer ce duel entre deux « vieilles » connaissances l'Allemagne et l'Italie prévu ce samedi à partir de 20h00 (algérienne) à Bordeaux où les »Allemands tenteront d'effacer ce signe indien qui les poursuit contre cette « redoutable » Italie.
En effet, l'Allemagne fait profil bas avant de rencontrer l'Italie ce samedi car jamais dans leur histoire les Allemands, champions du monde en titre, n'ont pris le dessus sur les Azzurri dans un grand tournoi.
Mieux encore, la Mannschaft reste traumatisée par la finale du Mondial-1982 (1-3), la demi-finale de son Mondial en 2006 (0-2 a.p.) ou plus récemment, il y a quatre ans, la demi-finale de l'Euro (1-2).
Et il n'y a pas que le passé qui fait peur. Le présent impressionne. La Nazionale, qu'on disait vieillissante, sans star, a balayé 2 à 0 l'Espagne, double tenante du titre.
En face, les Italiens ne craignent plus rien, à l'image de Giorgio Chiellini, défenseur italien et buteur contre les Espagnols: «L'Italie est encore en-dessous, on connaît nos qualités, si on arrive à réaliser ce qu'on sait faire, on peut avoir des résultats».
La suite du tournoi promet car en demi-finales, le vainqueur du choc entre Italiens et Allemands rencontrera le survivant de l'affiche surprise entre Français et Islandais.
Ce soir, on s'offrira une affiche de prestige entre deux équipes quadruples championnes du monde: l'Allemagne de Müller, Neuer et Draxler et l'Italie, généreuse et disciplinée.
La Nazionale sera privée de Thiago Motta, suspendu, et sûrement aussi de Daniele de Rossi, blessé à la cuisse et à la hanche.
«Qu'ils aient un jour de repos en plus, qu'il manque tel ou tel chez nous, ce sont seulement des excuses de perdants», a estimé le milieu Alessio Florenzi mercredi dernier.
Mais, là, il est important de signaler que les Azzurri n'auront pas la partie facile dans la mesure où l'Allemagne est la seule équipe qui n'a pas encore encaissé de but à l'Euro. De plus, l'équipe drivée par Joachim Löw détient les statistiques impressionnantes en matière de possession de balle durant cet euro avec 64% .
C'est donc un mach à suivre avec le plus grand intérêt puisqu'il constitue une « finale avant la lettre » selon les observateurs et les spécialistes d'autant qu'il oppose les champions du monde aux tombeurs des champions d'Europe en titre.
C'est une affiche historique entre les deux pays européens les plus titrés. Quatre titres de champions du monde de chaque côté. Pour la Mannschaft, la Nazionale reste un adversaire maudit puisqu'elle ne s'est jamais imposée face à elle en tournoi et a même subi deux éliminations en demi-finale ces dix dernières années (Coupe du monde 2006 et Euro 2012). Pour les italiens, après avoir renvoyé l'Espagne à la maison, l'occasion est belle de faire de même avec le favori, et champion du monde en titre, de la compétition.
Et rien que pour ce «suspense» qui caractérise ce genre de rencontre ouverte à tous les pronosctics cela vaut bien de suivre ce duel entre deux sélections impressionnantes tout en se rappelant que les Allemands ont remporté les éditions 1972, 1980 et 1996 alors que l'Italie a remporté l'EURO 1968 et terminé finaliste des éditions 2000 et 2012.
S.B.
Ils ont déclaré :
Joachim Low (sélectionneur de l'Allemagne) : «Nous ne sommes pas traumatisés par l'Italie, a assuré l'entraîneur. Il y aura aujourd’hui de nouvelles conditions, d'autres équipes, il est inutile de regarder le passé. C'est du vieux café et nous, nous préférons un expresso très frais (...) Nous n'avons pas peur. J'ai un sentiment très positif».
Antonio Conte (sélectionneur de l'Italie) : « On s'est incliné 4-1 à domicile face à l'Allemagne en mars. Après cette rencontre, la confiance que l'on avait dans cette équipe a chuté. On essaye de regagner cette confiance et cette estime de nous-même. Cette victoire contre l'Espagne va nous en redonner. C'est certain. Aujourd’hui on va jouer contre l'équipe la plus forte de cet Euro. Et de loin. Il faudra un exploit titanesque. «
Les compositions probables :
Allemagne : Neuer - Kimmich, Boateng, Hummels, Hector - Kroos, Khedira - Müller, Özil, Draxler - Gómez.
Italie : Buffon - Florenzi, Barzagli, Bonucci, Chiellini, De Sciglio - Giaccherini, De Rossi - Eder, Pellè.