La campagne électorale pour l'élection présidentielle en Zambie prévue en août, a été suspendue pour dix jours dans la capitale Lusakaa en raison de violences, a annoncé dimanche, la commission électorale dans un communiqué.
"Les rassemblements, meetings, les défilés et le porte-à-porte ne sont pas autorisés pendant la durée de la suspension de la campagne dans la capitale", selon le communiqué de la commission électorale. "La Commission électorale de Zambie a constaté avec consternation la montée de la violence politique qui s'est malheureusement soldée par des blessés, une perte de vie et des atteintes aux biens", avait indiqué en outre son porte-parole, Cris Akufuna, samedi soir.
La campagne a été émaillée de heurts entre les partisans du parti au pouvoir, le Front patriotique (PF) du président Edgar Lungu, candidat à sa réélection, et des opposants du Parti unifié du développement national (UPND) de Hakainde Hichilema. Vendredi, la police a ouvert le feu sur des partisans de l'UPND, faisant un mort, après que le parti eut refusé d'annuler un meeting à Lusaka dans le cadre de la campagne de l'élection présidentielle du 11 août. Douglas Syakalima, un conseiller du candidat de l'opposition, M. Hichilema, a estimé que cette mesure "de mauvaise foi" visait à masquer l'embarras du camp de M. Lungu, dont les meetings "n'arrivent pas à rassembler des foules à Lusaka".
La suspension de la campagne électorale intervient également moins de trois semaines après la fermeture ordonnée par les autorités du plus grand quotidien indépendant de Zambie, le Post, accusé par les autorités de devoir 53 millions de kwachas (4,8 millions de dollars) au fisc, accusation rejetée par les responsables du journal qui ont dénoncé une tentative de censure, à six semaines de l'élection présidentielle.
APS