En toute liberté...

Publié par DK NEWS le 01-04-2014, 19h48 | 26

Une élection libre. Des candidatures diverses et plurielles représentant pratiquement les divers courants politiques qui activent légalement dans le champ politique. Voilà déjà réunis deux critères de la démocratie. Ajoutons-y le critère de l’égalité devant la réglementation afférente à l’organisation de l’élection. 

S’il est de coutume de dire que les candidats sont tous égaux  devant les règlements liés aux élections, c’est bien parce qu’ils se voient mettre à leur disposition les mêmes moyens relevant pour leur mise à disposition de l’Etat. Au départ donc, ils partent à égalité.

Mais durant la campagne électorale, bien entendu, ils n’ont pas les capacités à convaincre, il y en a qui se distinguent dès le départ. A la fois par le souffle et l’art oratoire. Par les idées surtout.
Qu’observons-nous sur le terrain de la campagne électorale ? Au départ, tous les candidats paraissent disposer des mêmes capacités à convaincre. Galvanisés par la noblesse de la fonction convoitée.

C’est la grande offensive pour tous les candidats et leur staff. Chacun se veut rouleau compresseur loin des relais au point où tous les poids-lourds de la politique sont mobilisés pour qu’ils mobilisent à leur tour. Avec autant de mobilisateurs, ce camp ne laisse pratiquement, en termes d’attention, aucune chance pour les autres candidats.

Plus il y a de personnalités connues, plus il se produit l’augmentation de la capacité d’influence. Y a-t-il plus de conviction d’un côté et plus d’incertitudes dans les autres camps ? Généralement, les candidats bien placés pour gagner  sont ceux qui ont fait plus de meetings, ont rencontré plus de populations, ont eu donc plus d’opportunités pour convaincre.

Egalités de chances avant le commencement de la campagne, mais bien sûr à l’arrivée, il n’y aura qu’un seul qui franchira la ligne. Un seul pourra parvenir à la magistrature suprême.
Quand le décompte du taux de participation populaire aux meetings aura été fait (s’il est fait), c’est-à-dire combien de participants des populations aux meetings, on mesurera avant la tenue de l’élection les différents rapports d’opinion.

Ces derniers se traduiront en fait en termes de rapports de force.
Les différents partis dits d’opposition qui n’auront pas réussi à mobiliser  tant de personnalités et se trouvent ainsi en position de faiblesse par rapport à ceux qui se sont engagés en force.

Rencontrer plus de populations c’est augmenter ses chances. Dans le camp du pouvoir, il y a eu une grande éclaircie, tandis que dans l’opposition, il y a une dispersion qui ne travaille pas en faveur des cinq autres candidats.

C’est au regard du nombre  de personnalités et des personnes qui assistent ou participent à l’élection l’opinion publique  tente d’anticiper sur les résultats.
Il n’y a pas d’opposition unie, celle-ci étant dispersée entre la participation et le boycott alors que dans le camp présidentiel, tout le monde s’accorde à converger.