Philippines : Le représentant légal des Philippines appelle à tuer plus de trafiquants de drogue

Publié par DKNews le 11-07-2016, 14h45 | 25

Le représentant légal du gouvernement philippin a demandé lundi aux forces de police de tuer davantage de trafiquants de drogue présumés, en défendant la campagne «féroce» lancée par le nouveau président Rodrigo Duterte contre la criminalité.

La police a confirmé avoir tué plus de 110 suspects depuis la victoire électorale de l'avocat controversé en mai. Celui-ci avait mené une campagne sécuritaire outrancière en promettant de remplir les pompes funèbres.

Les défenseurs des droits de l'Homme et certains parlementaires se sont alarmés de la situation.
Au bilan officiel, s'ajoute un certain nombre de corps découverts avec des pancartes dénonçant les victimes comme des trafiquants, mais que la police  n'a pas confirmé avoir tuées.

Pour répondre à ces critiques, le Solicitor General, un avocat qui représente le gouvernement dans toutes les affaires juridiques, Jose Calida a tenu une conférence de presse lundi au siège de la police nationale. Jose Calida, a affirmé que ces meurtres étaient légaux, encourageant les forces de sécurité à poursuivre dans cette voie.

«A mes yeux, ce n'est pas assez», a dit M. Calida qui a été nommé à ses fonctions par M. Duterte. «Combien y a-t-il de personnes dépendantes à la drogue et de trafiquants aux Philippines? Nos villages sont quasiment saturés (par la drogue)».

Le président Duterte, avocat et ancien procureur, a dit à maintes reprises que des mesures sévères étaient nécessaires pour empêcher l'archipel de devenir un narco-Etat.

Dans l'un des incidents les plus meurtriers, la police a annoncé samedi avoir tué huit «personnalités de la drogue» lors d'une descente avant l'aube dans une petite ville du sud. Elle a affirmé avoir ouvert le feu à cause de la résistance opposée par les suspects.

Jose Manuel Diokno, avocat des droits de l'Homme majeur des Philippines, a accusé le président d'avoir «engendré une explosion nucléaire de violence qui dégénère de manière incontrôlable et créé une nation sans juges».

Certains représentants de l'opposition ont demandé au Congrès d'ouvrir une enquête sur la vague de meurtres. M. Calida a assuré les officiers de police de sa protection.