Présidentielle 2014- Démocratie, alternance, bonne gouvernance : L'Algérie nouvelle se dessine

Publié par Boualem Branki le 01-04-2014, 19h52 | 45

Le débat politique durant cette campagne électorale pour la présidentielle d'avril n'est, certes, pas uniforme à tous les candidats.

Il est cependant le produit et l'émanation d'une société algérienne qui veut s'affranchir des visions chimériques d'un monde politique importé, qui ne sied ni ne convient à une Algérie fière de son histoire, de l'histoire de son processus démocratique, ni imposé, ni importé.

Ce que les jeunes algériens sont en train de démontrer durant cette campagne électorale qui se déroule dans de bonnes conditions c'est que l'Algérie, même si des lacunes et des restes à combler existent sur le plan politique et économique, avance doucement et sûrement sur les sentiers de la démocratie, de la bonne gouvernance et l'alternance au pouvoir.

C'est normal que les candidats en course pour la présidentielle bataillent autour de thèmes accrocheurs, comme le logement, la santé, l'éducation et d'une manière générale pour l'amélioration des conditions de vie des Algériens.

Tout autre plan de bataille électoral ne serait que du vide politique, ici ou ailleurs. Et, pour s'en convaincre, il n'y a qu'à suivre les meetings des candidats pour voir que l'Algérie bouge, que quelque chose de nouveau est en train d'être construit, que les choses ont changé de ce côté-ci de la Méditerranée, ou du Maghreb, serions-nous tentés de dire.

Une jeunesse avide de monter sur les plus hautes marches des responsabilités gouvernementales, des cadres de la Nation qui chassent sur les terrains sociopolitiques pour convaincre les électeurs à aller user de leur droit civique, ou des responsables gouvernementaux, anciens et actuels, qui font du «porte-à-porte» politique pour expliquer les programmes et les propositions de leurs candidats.

C'est là en fait une petite image, sinon une symbolique des symboliques du déroulement de cette campagne électorale pour la désignation du futur président de la République. En soi, le déroulement tout à fait normal et dans des conditions sociales idéales de cette campagne électorale, démontre par ailleurs toute la maturité politique des électeurs algériens.

Et, surtout, les grandes avancées démocratiques qui devront, au dernier virage de cette campagne électorale dans laquelle les six candidats se livrent avec un grand fair-play une bataille pour la récolte du plus grand nombre de voix des électeurs, être confirmées lors du Jour J: un vote serein, des électeurs conscients de leur devoir, des candidats à la hauteur de l'événement.

Et, une élection présidentielle de confirmation de la maturité politique du peuple algérien, en dépit des contingences régionales troubles. Il en va également de cette stabilité politique et sécuritaire dans un pays qui reprend de la hauteur politique et diplomatique avec la tenue de cette élection dans des conditions de préparation et d'organisation idoines, et qui, en définitive, consacrent l'incrustation de la démocratie et l'alternance au pouvoir en Algérie, passages obligés pour devenir une grande nation.