Italie : Un accord sur les banques «à portée de main»

Publié par DKNews le 12-07-2016, 17h21 | 24

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a estimé lundi qu'un accord avec les institutions européennes sur l'aide aux banques de la péninsule était «à portée de main».

«Un accord compatible avec les règles actuelles est à portée de main», a déclaré M. Renzi au cours d'une interview à la chaîne télévisée du principal quotidien italien, le Corriere della Sera. 

Le gouvernement italien tente de trouver une solution pour aider ses banques sans que son intervention ne soit considérée par Bruxelles comme une aide d'Etat faussant la concurrence et sans que les épargnants, et si possibles les petits actionnaires, ne soient lésés. Eclaté avec plus de 700 établissements, le système bancaire italien est fragilisé par des problèmes de capitalisation et plie sous le poids de 360 milliards d'euros de créances douteuses.

Résultat: en six mois, l'indice des banques italiennes a cédé 55%. Le Brexit puis l'approche de la publication, le 29 juillet, des résultats des tests de résistance menés par l'Autorité bancaire européenne ont ajouté à la nervosité du marché.

M. Renzi a une nouvelle fois affirmé que les banques italiennes ne représentent pas le principal problème du secteur bancaire en Europe, assurant que ce serait plutôt les produits dérivés des autres établissements financiers à le préoccuper.

«A mon avis, le problème des banques en Europe ne concerne pas les banques italiennes. La question du crédit en Europe concerne de nombreuses institutions. Je suis beaucoup plus préoccupé par les dérivés des banques des autres pays, c'est ça le vrai problème», a-t-il ajouté.

«Qui connaît la réalité sait que la vraie question sur la finance en Europe n'est pas celle des créances douteuses italiennes, mais celle des produits dérivés des autres banques», avait dit M. Renzi il y a cinq jours déjà dans une allusion très claire aux banques allemandes.

Il est d'ailleurs revenu lundi soir sur ce sujet, estimant qu'il aurait «peut-être fallu intervenir sur les banques» italiennes dans le passé, comme l'a fait la chancelière allemande Angela «Merkel qui a mis 247 milliards (d'euros, ndlr) dans les banques allemandes pensant que c'était une bonne occasion pour le système économique de son pays».