Contre l'anxiété et les pensées négatives, couchez-vous tôt

Publié par topasnté le 16-07-2016, 15h58 | 40

Pour faire fuir les pensées négatives et l'anxiété du soir, le mieux est encore d'aller se coucher plus tôt, pour un sommeil suffisant et de bonne qualité, souligne une étude américaine. Pas de miracle : pour éviter les pensées négatives et l'anxiété de fin de soirée, il vaut mieux aller se coucher plus tôt. Telle est la conclusion d'une étude scientifique de l'Université de Binghamton aux Etats-Unis, publiée dans la revue Cognitive Therapy and Research.

La «pensée négative répétitive» est caractérisée par une angoisse ou une inquiétude excessive et répétitive au sujet de l'avenir, par un retour au passé et aux expériences négatives, et par des pensées intrusives désagréables, expliquent les auteurs de l'étude.

Afin de savoir si le sommeil avait une incidence sur ces pensées désagréables, les chercheurs ont suivi 100 jeunes adultes, en leur demandant de remplir des questionnaires sur leur sommeil et d'effectuer des tâches sur ordinateur. L'équipe a ainsi pu savoir dans quelle mesure les étudiants étaient inquiets, ruminaient des pensées négatives ou étaient obsédés par quelque chose, trois signes majeurs de la « pensée négative répétitive». Les étudiants ont également précisé s'ils étaient plutôt des personnes «du matin «ou» du soir». L'équipe a alors constaté que les personnes qui dorment peu et qui vont se coucher très tard sont plus submergées de pensées négatives que les autres. Celles qui respectent des temps de sommeil suffisants (7h de sommeil minimum) et réguliers ont été moins touchées par ce type d'anxiété.

« Faire en sorte que le sommeil ait cours au bon moment de la journée peut être une intervention peu coûteuse pour les personnes qui sont gênées par des pensées intrusives», a déclaré Jacob Nota, le principal auteur de l'étude.

«Si d'autres résultats confirment la relation entre l'heure et la durée du sommeil et la pensée négative répétitive, a ajouté le Docteur Meredith Coles, co-auteur de l'étude, cela pourrait un jour mener à une nouvelle approche thérapeutique pour le traitement de personnes atteintes de troubles d'internalisation des pensées négatives.»

Les scientifiques savent désormais pourquoi on crie

Nous crions en réaction à toutes sortes de situations. Mais savoir pourquoi nous crions était jusqu'alors un mystère. Il vient d'être résolu par des scientifiques new-yorkais.
Une nouvelle étude des chercheurs du département de psychologie et de neurosciences de l'Université de New-York, publiée dans la revue Current Biology vient de percer le mystère de nos cris.
Les chercheurs ont recueilli tout un éventail de cris sur Youtube, dans des films et auprès de 19 «crieurs bénévoles» et ont ensuite examiné par IRM les images du cerveau de personnes en train d'écouter ces cris. Ils se sont alors aperçus que le cri n'était pas perçu de la même façon qu'un son normal par le cerveau. Ce son très particulier parvient au cerveau en passant par le chemin de l'amygdale, ce petit noyau situé en avant de l'hippocampe impliqué notamment dans la peur et l'anxiété.

«Cela signifie que les cris ne sont pas seulement considérés comme des sons mais aussi comme des déclencheurs d'une sensibilisation accrue» explique le Professeur David Poeppel, principal auteur de l'étude.
«Crier ne sert pas seulement à alerter sur un danger mais aussi à provoquer la peur chez l'auditeur et à le sensibiliser pour qu'il réponde à cette alerte».

L'anxiété pourrait aussi être une question d'hérédité

Selon une nouvelle études américaines, les scintigraphies cérébrales montrent que les parents anxieux sont plus susceptibles d'avoir des enfants anxieux ou déprimés.

Une étude réalisée par les chercheurs de l'Université de Wisconsin-Madison (Etats-Unis) sur les singes rhésus a révélé que les niveaux élevés d'activité dans les circuits cérébraux liés à l'anxiété, qui sont héréditaires, peuvent anticiper l'anxiété et la dépression dans le futur.
Les recherches ont suggéré que le rapport entre la génétique et le risque pour l'enfant de développer une maladie liée au stress est peut-être dû au métabolisme du cerveau et non pas à sa structure.
Des chercheurs à l'Université de Wisconsin-Madison, aux Etas-Unis, ont publié leur étude dans le journal, The Proceedings of the National Academy of Science (PNAS). Dans leur expérimentation, ils ont exposé les jeunes singes à une situation modérément menaçante que pourrait également affronter un enfant, une rencontre avec un étranger qui le fuit du regard. Pendant la rencontre, les chercheurs ont fait des scintigraphies cérébrales des singes, comme celles utilisées pour les êtres humains, et ont trouvé que les différences de fonctionnement du cerveau entre les singes pouvaient être expliquées par leur arbre généalogique. Il était donc plus probable qu'un jeune singe qui avait un historique familial anxieux éprouvait plus d'anxiété face à la situation. Pour les chercheurs, le fonctionnement du cerveau dans le circuit préfrontal-limbique- mésencéphale joue un rôle important dans le développement de l'anxiété hérité de la petite enfance. Il est responsable du fonctionnement de plusieurs émotions et actions humaines.  Plus spécifiquement, le circuit préfrontal limbique mésencéphale estime une situation menaçante et en conséquence, il lance les réponses liées à l'anxiété.
Les singes, comme les êtres humains, peuvent devenir anxieux et peuvent transmettre leurs gènes liés à l'anxiété à leur descendance.
En utilisant l'imagerie cérébrale et l'information sur les arbres généalogique, les chercheurs ont pu conclure que c'était le fonctionnement du cerveau, et non sa structure qui faisait le lien ente la génétique et le risque chez les enfants de développer une maladie psychologique liée au stress.