L'élection pour la succession de la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, qui devait avoir lieu lundi à Kigali (Rwanda), a été reportée au prochain sommet de l'Organisation panafricaine en janvier 2017.
Ce report a été motivé par le fait de permettre à des "personnalités emblématiques" de postuler, selon des diplomates, qui expliquent que les dirigeants africains ont jugé que les candidats en lice "n'ont pas le profil souhaité pour ce poste".
Les trois candidats en lice pour succéder à la sud-africaine Dlamini-Zuma, n'ont pas obtenu le nombre de voix nécessaires lors d'une réunion tenue à huis clos en marge du 27ème sommet de l'UA.
L'actuelle présidente, Dlamini-Zuma, à la tête de la Commission depuis 2012, n'est pas candidate à sa propre succession. Les trois candidats en lice pour lui succéder sont la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, l'ancienne vice-présidente ougandaise, Speciosa Wandira Kazibwe, et le ministre des Affaires étrangères de Guinée Equatoriale, Agapito Mba Mokuy.
Mahmoud Abbas invite l'Afrique à soutenir les efforts de paix en Palestine
Le président palestinien, Mahmoud Selman Abbas, invité d'honneur au 27e Sommet de l'Union africaine à Kigali, a remis dimanche à Nkosazana Dlamini-Zuma, président de la Commission de l'UA, «L'Etoile d'Al-Qods» en reconnaissance de «ses efforts et son soutien à la cause palestinienne».
Dans son allocution, il a sollicité l'Union africaine à appuyer «le peuple palestinien à reconquérir sa liberté et son indépendance».
«Nous tendons la main pour la paix sur le principe de la terre et nous sommes favorables à l'existence deux Etats vivant dans la paix», a ajouté le président palestinien. Mais, a-t-il déploré, cela n'est pas possible alors qu'«Israël continue d'implanter des colonies et de violer les accords conclus...
de se comporter comme une puissance au-dessus de la légalité internationale».
«Compte tenu de son poids sur la scène internationale, l'Afrique peut beaucoup faire pour aider les Palestiniens à reconquérir leur liberté et leur indépendance, et ramener la paix en Moyen-Orient», a déclaré Mahmoud Abbas.
Il a invité l'Union africaine et les Etats membres à soutenir la France dans son «Initiative pour la paix au Moyen-Orient», qui reconnait «l'impact destructeur de la colonisation et de la violence qui menacent la solution des deux Etats».
La France cherche à rassembler la communauté internationale en faveur de la paix au Moyen-Orient.
Et la première réunion a eu lieu le 3 juin dernier, à Paris, en présence de près de 30 partenaires internationaux.
L'initiative française est soutenue par la Ligue arabe. Le président de la Palestine se dit ouverte à un partenariat avec l'Afrique dans ses domaines d'expertise et de compétences, notamment les transferts technologiques dans le secteur agricole comme son pays le fait déjà avec l'Amérique latine.
Il a annoncé que, dans les mois à venir, l'Agence de coopération de la Palestine va rencontrer les organes de l'UA pour déterminer les bases de ce partenariat.