Des habitants d’Akbou ferment la RN 26 pour exiger «la dissolution» de l'APC

Publié par DKNews le 18-07-2016, 15h46 | 55

Des habitants d’Akbou, à 80 km à l’ouest de Béjaia, ont procédé dimanche à l’obstruction de la RN 26 reliant Béjaia à Bouira et par extension Alger pour exiger une nouvelle fois la dissolution de l’Assemblée populaire communale (APC), aux prises avec une crise interne qui perdure depuis des mois, a-t-on constaté.

Pour y parvenir, les contestataires ont planté une tente au milieu de la chaussée et disséminé des chaises de plages tout autour empêchant tout trafic sur la route et provoquant un bouchon inextricable à hauteur du parc communal, situé dans la zone d’Ifrene.

Initiée par un «Comité des citoyens d’Akbou», cette montée au créneau fait suite à une série d’actions engagées depuis plusieurs mois en vue de conforter une revendication lancinante comprenant «la dissolution de l’APC et la mise sur pied d’une commission d’enquête sur la gestion des deniers de la commune», soulignera un des contestataires, affirmant que «cette fermeture entrevue en dernier recours va être le dernier avertissement avant la radicalisation».

Ces derniers mois, le collectif contestatiare a procédé plusieurs fois à la fermeture du siège de l’APC et ses dépendances, et celui de la daira, et conforté récemment par une marche citoyenne pacifique dans les rues de la ville, qui a drainé une foule mais, paradoxalement, aussi plusieurs élus de cette collectivité, qui affichent leur adhésion à cette solution, a constaté l’APS.

Selon Arezki Iskounbene, vice-président chargé de la jeunesse, «la crise entre élus a littéralement bloqué le fonctionnement de l’Assemblée, qui d’ailleurs ne se réunit plus depuis des mois et donc ne délibère sur rien», a-t-il confié, indiquant qu'un millier de projets, conditionnant directement le bien être des populations locales est «en souffrance depuis des mois».

«Akbou est l’une des communes les plus riches du pays. Elle dors sur une matelas d’argent de plus de 6 milliards de dinars. Mais hélas ! depuis quasiment 2012, la population ne voit rien venir», a-t-il déploré.

Cette fermeture de route a crée cependant d’importants désagréments aux automobilistes, qui se sont vus obligés d’emprunter des déviations de fortune, inconnues, escarpées et sous une chaleur torride sur des dizaines de km pour s’en extraire et se rendre à leurs destinations.