Coopération Algérie - UE Lancement prochain de nouvelles actions visant à renforcer le rôle de la Protection civile

Publié par DKNews le 20-07-2016, 19h12 | 47

De nouvelles actions visant à renforcer le rôle de la protection civile en Algérie face aux risques multiples seront lancées prochainement dans le cadre de la coopération bilatérale avec l’Union européenne (UE), a indiqué mercredi à Bruxelles le Colonel Lalaoui Fouad, sous directeur de la planification opérationnelle à la direction générale de la Protection civile. 

«Chaque participant au programme PPRD II se lancera, selon ses besoins, dans de nouvelles actions visant à renforcer ses capacités et améliorer son intervention dans le cadre de la coopération bilatérale», a-t-il déclaré à l’APS en marge de la cérémonie de clôture du programme Prévention préparation et réponse aux désastres naturels et humains (PPRD) de l’UE. 

Selon ce responsable, la priorité sera accordée, à l’avenir, à la formation des cadres disposant d’un pouvoir décisionnel pour qu’ils puissent opérer les changements nécessaires à l’amélioration de l’action de la protection civile en Algérie.  Un nouveau programme (PPRD III) sera lancé prochainement, a-t-il ajouté, soulignant que l’objectif du nouveau PPRD sera d’»aller au delà d’une coopération de projet, vers une démarché plus axée sur les politiques, et le développement d’un mécanisme de coopération durable». 

«Conformément au principe de l’approche différenciée, les résultats pourront aller d’un simple alignement des pays aux meilleures pratiques, aux normes internationales, ou même à la réglementation européenne, à un partenariat à part entière avec le Mécanisme européen de protection civile», a précisé de son côté la Commission européenne. 

Le programme Euromed pour la Prévention, la préparation et la réponse aux désastres naturels et humains (PPRD), financé par l’UE avait eu une première phase (PPRD sud I û 2010-2013) au profit des pays partenaires de l’instrument européen de voisinage sud dont l’Algérie. 

La phase II de ce programme menée durant la période 2013-2016, visait à accroître la résilience nationale de chaque pays bénéficiaire affecté par une catastrophe naturelle ou humaine, principalement grâce à la réduction des risques et la préparation en misant sur une meilleure coopération au niveau international.

Stimuler le développement d’une coopération régionale et internationale

Ce programme a œuvré durant sa seconde phase à stimuler le développement d’une approche nationale pour la gestion des catastrophes, fondée sur la prévention, l’atténuation et la préparation plutôt que sur la réponse, avec la participation des acteurs gouvernementaux ainsi que des acteurs de la société civile, ont expliqué les responsables du programme lors de la cérémonie de clôture. 

«Concrètement, ce programme nous a permis de tirer profit de la formation relative aux actions de standardisation internationale», a affirmé le colonel Lalaoui, citant les procédures internationales relatives à l’accueil des secours lors des catastrophes.

«Le problème de gestion des secours et de l’aide humanitaire internationale s’est posé avec acuité pour nous lors du séisme de Boumerdès.

Nous avons eu des difficultés à gérer l’aide humanitaire qui nous était parvenue de 63 pays ainsi que les équipes de secours internationales qui sont venues nous prêter main forte», a-t-il reconnu.

L’Algérie qui participe activement à ce programme depuis quelques années a plaidé, par ailleurs, pour la mise en place d’un cadre d’échange, d’expertise et d’entraide à travers différentes échelles «subrégionale, régionale et internationale», soulignant que ce cadre peut être la solution pour une prise en charge efficace.  

«Ce choix ne doit pas se focaliser seulement sur la réponse aux désastres mais s’étendre aux autres phases (prévention, préparation et retours d’expérience) du cycle de gestion de la réponse», a estimé le colonel Lalaoui. 

Evoquant le rôle de la protection civile face aux menaces sécuritaires posées par les matières chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CRBN), il a soutenu que la coopération à l’échelle régionale ou internationale reste «le moyen le plus efficace» pour une meilleure maîtrise de ces risques. 

Il a plaidé, à ce titre, pour l’échange des retours d’expériences, les formations spécialisées, l’amélioration des plans et procédures opérationnelles, les exercices de simulations et la mise en place des systèmes de veille et d’alerte. 

Il a rappelé, par ailleurs que l’Algérie a bénéficié de l’initiative centre d’excellence de l’UE à travers le projet 10 pour l’atténuation des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN). 

Ce projet a pour but, a-t-il poursuivi, la sensibilisation de la menace posée par les matières chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN) parmi les communautés technique et politique.  «Il fournit la connaissance technique nécessaire pour l’élaboration des politiques appropriées dans ces domaines», a-t-il expliqué.