Présidentielle 2014 -12e jour de la campagne électorale : Réconciliation nationale, paix, stabilité et développement ...

Publié par Saïd Abjaoui le 02-04-2014, 20h01 | 36

Convergence dans le champ politique  totalement libéré pour la campagne électorale. Convergence des visions exprimées par les candidats. Tous se sont mis à la réconciliation nationale pour garantir la paix, pour éviter le retour des frustrations populaires.

 
Pour permettre la réalisation du développement, il y en a qui ont complètement court-circuité les modes d’emploi au profit des déclarations générales. Les candidats ont compris de toute façon que le destin d’un pays n’est pas celui de la guerre permanente. Il est plutôt celui de la permanence des efforts pour que la paix et la stabilité soient permanentes.

Il n’est pas non plus celui de l’acceptation de l’existence à perpétuité d’une menace d’où qu’elle vienne. 
Il est plutôt celui de l’engagement dans la réunion des conditions à réussir la coopération  « gagnant gagnant » dans des relations bilatérales ou même multilatérales.

Depuis l’éveil des consciences mondiales à des menaces qui se jouent des frontières, depuis le constat que tous les mouvements qui œuvrent par violation des lois nationales et internationales entrent dans des prestations mutuelles de service, il est l’évidence même que les Etats entrent eux également dans des prestations mutuelles de service.

Avec les Etats Unis par exemple, c’est le dialogue stratégique. Avec la Russie, c’est le partenariat stratégique. John Kerry est à Alger dans ce cadre, pour un échange d’idées, pour l’application de  ce qui a été décidé lors de la première session tenue aux Etats Unis en 2012 avec à l’ordre du jour tous les domaines d’intérêt commun.

On a souvent dit que l’Algérie est un pivot dans la lutte contre le terrorisme. Mais, il faut bien préciser que l’Algérie coopère avec un respect mutuel des souverainetés nationales  dans une totale autonomie de sa décision.  

Elle coopère également avec la France dans le cadre d’un traité d’amitié, avec la Turquie dans le cadre d’un traité stratégique. Elle est intéressée aussi par le dialogue méditerranéen.   
Chaque pays aura à s’épargner les affres d’une nouvelle guerre dans le cas de sa participation à la mise en place d’une architecture de sécurité collective qui ne fait pas appel exclusivement à l’emploi des moyens de force... 

Si on parle du phénomène du terrorisme, celui-ci n’est pas d’essence de politique interne. Tous les terroristes qui officient dans des pays musulmans invoquent des  raisons internationales, des objectifs internationaux et ne portent pas de projets délimités par des frontières nationales. Sommes-nous encore  dans un contexte où la problématique de sécurité continue à être liée aux clivages idéologiques internes et externes, à l’absence de consensus de  politique international, à la création de soutien d’un environnement favorable au développement de toutes les autres criminalités qui se structurent dont la plus structurante est la corruption encouragée par sa transfrontalité, celle qui crée et aggrave les fractures  morales.

La conjonction d’un contexte de perturbations sécuritaires mondiales, avec déplacement des aires de leur propagation à l’intérieur de régions vulnérables et des inquiétudes sur le futur économique dans les dimensions sécurité alimentaire et industrie (notamment exprimées officiellement) , va-t-elle fournir les axes directeurs de réflexion  autour desquels auront à s’articuler les débats sur le plan international, afin que ne subsistent plus les amalgames de façon à ce que se dégage un consensus et qu’enfin tous les Etats sachent qui et quoi il faut combattre, pourquoi,  comment  et jusqu’où? 

Qu’en est-il alors de la nécessaire reformulation des approches traditionnelles du fait de l’intégration du constat selon lequel les thérapies mises en application à travers les gouvernements successifs des différents pays  n’ont pas permis de lever tout à fait les incertitudes sécuritaires dans un contexte d’étendue du champ des menaces et de leur diversification, d’inadaptation de certains pays à des parades surtout immatérielles et d’absence de perspectives pour ce qui concerne la lecture de l’avenir pour les jeunes ?

Pouvons-nous dire que la coopération internationale telle que celle-ci est structurée fait des institutions, des partis politiques et des associations de la société civile des acteurs d’apaisement ?