Attentat de Nice : L’enquête n’a pas encore livré ses secrets, violente controverse sur le dispositif sécuritaire

Publié par DK News le 22-07-2016, 15h24 | 35

Une semaine après l’attentat meurtrier de Nice, à propos duquel l’enquête n’a pas encore livré tous ses secrets, une controverse alimente les débats sur le dispositif sécuritaire, suite à la "faille" sur le plan de la sécurité relevée par la presse. Cette controverse a été suscitée, notamment, par la demande de la justice aux responsables locaux de détruire l'ensemble des enregistrements des caméras de vidéosurveillance qui ont filmé l'attentat du 14 juillet, une mesure destinée, selon le parquet de Paris, à éviter la diffusion de ces images "profondément choquantes"  Une explication qui ne semble guère avoir convaincu l’opposition et les tenants du complot qui se posent beaucoup de questions dans le genre: "Pourquoi l’auteur Mohamed Lahouaiej Bouhlel a-t-il laissé ses papiers dans le camion ?", "Pourquoi un homme en beige apparaît-il dans plusieurs vidéos alors que des policiers abattent le tueur ?". Dans tous les cas de figure, le gouvernement a promis la publication des résultats de l’enquête "la semaine prochaine" au nom de la "vérité" et de la "transparence". Le journal Libération, qui a mené une enquête, a dénoncé, entre autres, d"'importantes failles", dans la gestion sécuritaire le jour de l’attenta  qui a fait 84 morts, de 19 nationalités différentes dont 5 Algériens, et 331 blessés. Pointé du doigt par cette enquête, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a reproché au journal un discours proche du "complotisme". En déplacement en Savoie, le Premier ministre Manuel Valls a jugé "insupportable la remise en cause permanente de la parole de l'Etat, du préfet, des policiers". Huit jours après l’attentat, le président François Hollande a réuni vendredi un nouveau Conseil restreint de sécurité et de défense, le quatrième depuis la tuerie du 14 juillet et destiné à faire "le point" sur la situation. Autour du chef de l'Etat, le conseil comprend le Premier ministre, Manuel Valls, les ministre Jean-Yves Le Drian (Défense), Jean-Jacques Urvoas (Justice) et Marisol Touraine (Santé), ainsi que les principaux directeurs du renseignement, de la police et de la gendarmerie. Jean-Marc Ayrault (Affaires étrangères) et Bernard Cazeneuve étaient ½représentés». Rien n'a de ces réunions pour le moment mais la semaine prochaine, l’on s’attend à des éclaircissements sur l’attentat et les motivations de l’auteur, un Français d’origine tunisienne, que des témoignages font état d'un individu "très éloigné des considérations religieuses, ne pratiquant pas la religion musulmane, mangeant du porc, buvant de l'alcool, consommant de la drogue et ayant une vie sexuelle débridée", selon le procureur de Paris François Molins. Selon les premiers éléments de l’enquête, les investigations ont permis de "confirmer le caractère prémédité du passage à l'acte" de l’auteur, "mais également d'établir qu'il avait pu bénéficier de soutiens et de complicités dans la préparation et la commission de son acte criminel", selon le même procureur. Sur le plan judiciaire, la justice a mis en examen et placé en détention provisoire cinq personnes - quatre hommes âgés de 21 à 40 ans et une femme de 42 ans - ayant été en contact avec le tueur.