FMI : La croissance mondiale reste trop lente et trop faible

Publié par Dknews le 03-04-2014, 14h50 | 23

La Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a prévenu mercredi que la croissance globale restait trop lente et trop faible et que faute de mesures plus ambitieuses, le monde pourrait tomber dans un piège de croissance faible à moyen terme.

Dans une allocution prononcée à l'approche des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, qui se tiendront du 11 au 13 avril à Washington, Mme Lagarde a soutenu qu’une reprise modeste et fragile était en cours et qu’il fallait maintenant changer de vitesse pour réaliser une croissance plus rapide et plus durable.

En 2013, la croissance mondiale a avoisiné les 3% alors qu'une amélioration ''modeste'' est prévue en 2014 et en 2015, selon ses pronostics. Evoquant quelques tendances générales de l’économie mondiale, elle a observé que l’activité économique dans les pays avancés, tels que les Etats-Unis, la zone euro et le Japon, s’accélère, mais à des rythmes variables.

Concernant les taux de croissance dans les pays émergents, la patronne du FMI a affirmé que même s’ils diminuent, ils figurent parmi les plus élevés au monde, notamment dans les pays émergents d’Asie. Au cours des cinq dernières années, les pays émergents et les pays en développement ontلété les principaux moteurs de la reprise en représentant 75% de l’accélération de la croissance depuis 2009.

Pour ce qui concerne l'Afrique subsaharienne, elle a été la région ''la plus dynamique'' du monde pendant la crise, avec une croissance voisine de 5% par an en moyenne, a-t-elle noté, ajoutant que cette tendance devrait persister, même s’il convient de surveiller l’accumulation rapide de dettes et l’érosion de l’espace budgétaire dans plusieurs pays du continent.

Par contre, a-t-elle poursuivi, en ce qui concerne les pays arabes en transition, leurs perspectives ''se sont assombries'' par le contexte sociopolitique difficile, considérant que les pays qui cherchent à faire avancer des réformes indispensables méritent de recevoir un ferme soutien de la communauté internationale. 

Abordant les obstacles à court terme sur la voie d’une croissance globale plus rapide et plus durable, elle a cité l’achèvement des réformes du secteur financier, la persistance d’un endettement élevé dans beaucoup de pays et un chômage tenace, auxquels s'ajoutent aussi les tensions géopolitiques qui pourraient assombrir les perspectives de l’économie mondiale.

Mme Lagarde a alors préconisé l'accroissement des investissements publics et privés, qui doivent aussi être mieux ciblés, des réformes des marchés du travail, et des réformes des marchés de produits et de services.