La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a annoncé qu'un nouveau site de cantonnement, retenu dans l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, sera bientôt réalisé dans la région de Gao.
«Une mission conjointe du Bureau de la Minusma à Gao s’est rendue, le 21 juillet dernier, à Ilouk (commune de Tilemsi, région de Gao) où un site de cantonnement est en construction dans cette localité», a indiqué la mission de l'ONU dans un communiqué publié lundi sur son site.
La délégation pilotée par la section «Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), était composée des sections des affaires civiles, des analyses, des militaires observateurs, de la Section de la Stabilisation et du Relèvement, de l’Information publique et de la Communication. Deux ingénieurs de l’UNOPS (Bureau de l'ONU pour les services d’Appui aux Projets) étaient également dans la délégation», précise la Mission.
«Nous sommes très heureux de recevoir la Minusma ici à Ilouk dans le cadre de la construction du site de cantonnement. Nous vous avons attendu pour que les travaux commencent», a lancé le maire de la commune de Tilemsi, M. Almoumine Ag Kiyou. L’Officier de la Section DDR de la Minusma, Masatomo Nao Yamaguchi qui a fait la genèse des 24 sites de cantonnement retenus dans l’accord de paix et de réconciliation a souligné pour sa part que la «section a pour mission d’exécuter les points retenus par le Comité Technique de Sécurité (CTS).»
«Nous sommes venus avec nos collègues d’UNOPS pour vous présenter le plan du site de cantonnement et donner toutes les informations à propos du projet», a-t-il soutenu.
Comme les 23 autres sites de cantonnement, celui d’Ilouk mesure 320 mètres de longueur et 150 de largeur. Il comportera deux salles de classe, un dispensaire, deux bureaux d’enregistrement des combattants, une cuisine, huit hangars dont chacun entouré par 16 tantes et un forage pour l’eau potable, selon la Mission.
Le site de cantonnement a été construit de telle sorte qu’il puisse être utile à la communauté après le processus de DDR, afin qu’il serve pour abriter les services sociaux de base tels qu’une école ou encore un Centre de santé communautaire.
«La réalisation de ce camp coûtera 750 000 dollar américains et aura une capacité d’accueil de 750 ex combattants», a conclu la Minusma.