Attentat dans une église près de Rouen: Ce que l’on sait des deux terroristes qui ont égorgé un prêtre

Publié par 20minutes le 26-07-2016, 11h12 | 116

Après avoir égorgé le père Jacques Hamel, ils sont sortis sur le parvis de l’église en criant « Allahou akbar ». C’est à cet endroit que les deux hommes qui ont mené la prise d’otages à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), ce mardi matin, ont été abattus par les forces de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen.

Sur place, François Hollande n’a pas tardé à dénoncer « un ignoble attentat terroriste ». En même temps, les services du renseignement intérieur étaient auprès des dépouilles des deux terroristes pour commencer à recueillir les premiers indices. 20 Minutes fait le point sur ce que l’on sait déjà sur eux.

 

L’un des deux hommes était sous bracelet électronique

Selon une source policière, les deux hommes étaient « bien connus des services de police pour des faits de petite délinquance et de radicalisation ». Au moins l’un des deux avait été suivi par les services antiterroristes après avoir tenté de rejoindre les rangs de Daesh en 2015.

Refoulé par la Turquie lors de sa tentative de passage en Syrie, il aurait été incarcéré quelques mois à partir de mai 2015 avant d’être libéré en mars 2016 et placé sous bracelet électronique, a appris 20 Minutes auprès d’une source proche de l’enquête. Selon nos informations, le parquet s’était opposé à sa libération sous bracelet mais n’avait pas été suivi par le juge des libertés et de la détention, compétent en la matière.

 

Ils étaient originaires de Normandie

Ce jeune homme de 19 ans était originaire de Saint-Etienne-du-Rouvray où la prise d’otages a eu lieu, a encore appris 20 Minutes. « Il venait d’un ensemble de grands bâtiments du quartier Château Blanc connu pour abriter des cas de personnes radicalisées », confie une source policière. Il aurait été visuellement reconnu par les policiers locaux. Selon plusieurs médias, le second assaillant était, lui, originaire de la commune voisine d’Elbeuf.

Fin 2014, Le Parisien révélait qu’une filière d’acheminement de djihadistes vers la Syrie avait été démantelée dans ce secteur géographique. Selon le quotidien, leur « point d’ancrage était une mosquée à tendance salafiste de Saint-Etienne-du-Rouvray ».

 

Ils étaient porteurs d’armes blanches

Il n’a pas fallu longtemps aux enquêteurs pour découvrir que le père Jacques Hamel avait été égorgé par les terroristes équipés d’armes blanches. Ils ont aussi tenté d’égorger une paroissienne qui a été réanimée lors de l’arrivée du Samu.

Impossible de savoir pour l’instant s’ils étaient également porteurs d’armes à feu. Lors de l’assaut, l’un des hommes de la BRI a été, selon nos informations, « légèrement blessé à un mollet par un projectile ». Mais l’enquête n’a pas encore permis d’établir d’où il provenait. Revendiquant l’attentat de ce mardi matin, Daesh a qualifié les deux hommes de « soldats » qui « répondaient aux appels à prendre pour cible les pays de la coalition ». Leur identification se poursuivait mardi après-midi.