Afrique-UE-sommet: L’investissement dans la paix ouvre des perspectives à la densification des relations économiques euro-africaines

Publié par Dknews le 03-04-2014, 16h45 | 25

L’investissement dans la paix en Afrique ouvre des perspectives à une densification des relations économiques entre les régions africaines et européennes, a affirmé mercredi, à Bruxelles, le Premier ministre par intérim, Youcef Yousfi, dans son intervention devant le 4e Sommet Union européenne-Afrique (UE-Afrique).

M. Yousfi, représentant du président Bouteflika, à ce sommet, et qui s’exprimait sur le thème «Investir dans la paix», a souligné que le partenariat entre les deux ensembles régionaux, en matière de paix et de sécurité n’a cessé de «se développer» depuis la première rencontre du genre du Caire (Egypte).

«Ce partenariat qui repose sur une vision commune que la paix, la sécurité et le développement en Afrique, sont des conditions nécessaires pour la réalisation d’un monde plus stable, plus sûr et plus solidaire, a facilité les efforts de l’Afrique de promouvoir des solutions africaines aux conflits», a-t-il indiqué, ajoutant qu’il a aussi «contribué à la reconstruction post-conflit et à la consolidation de la paix».
M. Yousfi a dans ce cadre, rappelé les «soutiens appréciables» apportés par l’UE aux opérations de paix en Somalie, au Mali et en Centrafrique, ainsi qu’un «concours consistant» à l’opérationnalisation de la Force africaine en attente.

«Il est important que l’Union européenne qui a souligné à maintes reprises que les initiatives africaines constituent le cadre approprié pour l’établissement d’une paix et d’une sécurité durables sur le continent, renforce son soutien à ces initiatives», a-t-il estimé, plaidant à cet égard, en faveur de la «reconduite» de la facilité opérationnelle de l’UE de soutien à la paix en Afrique.

Après avoir rappelé le lancement par l’UA du projet de mise en place d’une capacité africaine de réponse immédiate aux crises, il a souligné que cette  nouvelle initiative traduisait «clairement la volonté de l’Afrique de renforcer la prise en charge par elle-même, des conflits et des crises».

Action concertée vis-à-vis des menaces

Qualifiant la reconstruction post-conflit, de «cruciale» pour la consolidation de la paix,  M. Yousfi a indiqué que l’Afrique a défini, à cet effet, une «démarche globale» couvrant les volets de réconciliation nationale, de désarmement, de démobilisation, de réinsertion et de relèvement économique.

«La pleine réussite de cette démarche nécessite à l’évidence, des apports de plus en plus importants de l’Union européenne en particulier, pour la réhabilitation des réseaux d’infrastructures et la relance des activités économiques», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, il a relevé que les consultations entre le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et le Comité politique et de sécurité de l’UE, ont permis de «renforcer le partenariat», en matière de médiation et dans la lutte contre la circulation des armes légères et de petit calibre ainsi que dans l’élimination des résidus d’explosifs de guerre, ajoutant que la lutte contre le terrorisme est un autre domaine où le partenariat «a connu des progrès».

M. Yousfi, pour qui il était désormais, établi que les trafics d’armes, de drogue et de paiement des rançons contribuaient à «la persistance des menaces terroristes», a plaidé  pour «une action concertée et vigoureuse» visant à tarir ces sources de financement.

«Notre continent consolide chaque jour, davantage la pratique de la démocratie, de la prééminence de la loi, de l’association des citoyens à la gestion des affaires publiques et de la reddition des comptes qu’ils considèrent comme des facteurs incontournables pour une meilleure stabilité et une relance durable de la croissance économique et du développement», a-t-il souligné, affirmant que l’ensemble de ces raisons font que «le partenariat stratégique» entre les deux continents dans le domaine de la paix et de la sécurité, était d’une «importance toute particulière» et qu’il était «indispensable de continuer à le développer».