La paix et la sécurité, mais aussi la coopération économique ont dominé les travaux du quatrième Sommet Afrique-UE qui a ouvert ses travaux mercredi à Bruxelles.
Ainsi, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, dont le pays assure la présidence actuelle de l’Union africaine (UA), s’est félicité dans son discours des avancées réalisées dans le volet paix et sécurité inscrit dans cadre de la stratégie commune de coopération entre les deux continents.
Ces avancées peuvent être ressenties particulièrement dans le domaine de la coordination des politiques sécuritaires des Etats africains, notamment dans la région du Sahel et de l’Afrique subsaharienne, permettant de réduire sensiblement la menace terroriste.
Ces avancées ont été obtenus grâce à la coopération avec nos partenaires, notamment avec l’UE que nous aspirons soutenir ses efforts pour contribuer activement au renforcement des capacités nationales des pays africains à faire face aux enjeux majeurs «, a poursuivi le président de l’UA.
S’agissant toujours du volet paix et sécurité, il a affirmé que la prospérité et le développement économique et social des pays africains demeure le principal garant de la stabilité politique dans la région».
M. Ould Abdelaziz a, dans ce sens, relevé la nécessité de renforcer la coopération économique et commerciale entre les deux espaces et poursuivre l’engagement de l’Europe en matière de formation et de qualification des jeunes populations.
Le président de la Mauritanie a, en outre, souligné que le sommet de Bruxelles concrétise la volonté commune de promouvoir la coopération entre les deux espaces.
«Nous aspirons à ce que cette rencontre marque une nouvelle étape dans notre partenariat», a-t-il dit.
Le président de la Commission européenne, Manuel Barroso, a, lui, assuré ses partenaires africains de la poursuite de l’engagement financier européen pour l’aide au développement’’ dans le continent noir.
«En pleine crise financière, les pays européens ont décidé de garder l’essentiel de leurs engagements pour l’aide au développement pour l’Afrique», a-t-il affirmé, annonçant la mobilisation prochaine de 28 milliards d’euros comme dons et aides européens.
De même, 800 millions d’euros seront mobilisables pour les trois prochaines années pour le financement de la facilité de soutien à la paix pour l'Afrique et qui s’ajouteront au 1,2 milliard d’euros affectés dans le même cadre au cours des dix dernières années, soit un total de trois milliards d’euros.
Il a, d’autre part, relevé l’importance de l’intégration économique intercontinentale. A cet effet, le niveau important des investissements européens directs en Afrique sera maintenu et soutenu pour les prochaines années.
«Nous pouvons faire encore plus et mieux notamment avec les accords de partenariat économique qui pourraient constituer un tremplin pour une intégration économique continentale comme envisagé dans l’agenda Afrique 2063 préparé par la Commission de l’UA», a également souligné M. Barroso.
Le président du Conseil de l’UE, Herman Van Rompuy a, pour sa part, évoqué l’importance pour l’Afrique d’assurer son intégration économique afin de pouvoir relever les enjeux mondiaux dont font face les autres continents.
«Nous devons traiter des défis auxquels chacun d’entre nous doit faire face sur son propre continent et relever ensemble ceux auxquels nous sommes confrontés au niveau mondial», a dit M. Van Rompuy.
Par ailleurs, la situation dans la République centrafricaine a marqué sa présence lors du sommet.
A cet effet, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a exhorté la communauté internationale à «fournir les troupes supplémentaires nécessaires et des fonds».
L'ONU prévoit de déployer d'ici la mi-septembre 12.000 soldats et policiers en Centrafrique pour prendre le relais de la force africaine (Misca) présente sur place.
Placé sous le thème «Investir dans les personnes, pour la prospérité et pour la paix» le quatrième Sommet Afrique-UE s’est poursuivi à huis clos pour être sanctionné hier par l’adoption attendue d’une déclaration finale ainsi que la présentation d’un document précisant les modalités de la coopération entre l'UE et l'Afrique pour les trois prochaines années dans le cadre d’une stratégie commune de coopération.