Somalie : Au moins quatre personnes tuées dans deux attentats à Mogadiscio

Publié par DKNews le 31-07-2016, 16h03 | 38

Au moins quatre personnes ont été tuées dans deux attentats ayant visé dimanche le quartier général du département des enquêtes criminelles de la police somalienne, dans le centre de la capitale Mogadiscio, ont annoncé des sources sécuritaires.

«Les éléments terroristes ont lancé deux voitures remplies d'explosifs sur le quartier général du CID (Criminal Investigations Department), et il y a des victimes», a déclaré un responsable sécuritaire, Ibrahim Mohamed.

«Les informations dont nous disposons indiquent qu'au moins quatre personnes ont été tuées et 12 autres blessées, mais nous n'avons pas encore beaucoup de détails», a-t-il ajouté. Le département des enquêtes criminelles est situé près du carrefour KM4, un lieu très fréquenté du centre de Mogadiscio.

Des personnes soupçonnées d'appartenir au groupe terroriste shebab sont régulièrement détenues au sein du CID. Les médias locaux ont indiqué que des échanges de coups de feu avaient suivi les deux explosions.

C'est la deuxième attaque d'envergure cette semaine à Mogadiscio. Mardi, au moins 13 personnes avaient été tuées près de l'aéroport dans un double attentat-suicide à la voiture piégée, revendiqué par les shebab.

Les shebab utilisent régulièrement pour leurs attaques des véhicules piégés, dont l'explosion précède souvent l'entrée en action d'un commando lourdement armé pour faire le plus de victimes possible.

Les insurgés ont eu recours à ce mode opératoire contre certains des hôtels les plus en vue de Mogadiscio ces derniers mois. La dernière attaque en date, le 25 juin, contre l'hôtel Naasa Hablood, également situé près du carrefour KM4, avait coûté la vie à au moins 11 personnes.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007 et forte de 22.000 hommes, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.

Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.