Forum économique islamique mondial : M. Bouchouareb à Djakarta

Publié par DK News le 01-08-2016, 19h19 | 54

Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, représentera l'Algérie aux travaux de la 12e édition du Forum économique islamique mondial (WIEF), qui débutera demain à Jakarta (Indonésie), a indiqué hier un communiqué du ministère.

M. Bouchouareb interviendra en séance plénière à l'ouverture des travaux de cette rencontre de trois jours et qui aura pour thème principal : «Décentraliser la croissance, autonomiser les affaires», a précisé le communiqué.

Ce Forum enregistre la participation de plusieurs chefs d'Etats et de gouvernements ainsi que des responsables de grandes firmes internationales.
Au total, quelque 2.500 participants représentant plus de 100 pays y sont attendus.

La 12e édition du WIEF abordera des thématiques liées, entre autres, à la finance islamique et son rôle dans le financement des infrastructures dans les pays musulmans, la promotion des produits halal (notamment à travers la certification) dans les domaines de l'alimentaire, la mode (l'habillement) et le tourisme ainsi que le rôle des PME comme locomotive de la croissance économique à travers le monde et leurs synergies avec les grands groupes économiques.

Il s'agira aussi des technologies de l'information et l'innovation comme facteurs permettant l'amélioration des performances des PME et des échanges, à travers le e-commerce et l'e-banking ainsi que la promotion de l'entreprenariat féminin.

En marge des travaux de cette rencontre, M. Bouchouareb aura des audiences avec plusieurs dirigeants politiques et économiques et des rencontres avec des des responsables de groupes économiques parmi les présents et ceux intéressés par l'investissement en Algérie, a-t-on indiqué.

Par ailleurs, l'Algérie et l'Indonésie ont conclu en juillet dernier trois accords de partenariats pour l'exploitation et la valorisation du phosphate algérien, rappelle-t-on.
Les deux parties comptent renforcer cette coopération et l'élargir à d'autres secteurs d'activités dans l'industrie et les mines, a-t-on ajouté de même source.


Moyen-Orient : l'élite doit s'impliquer davantage dans le règlement des conflits estime un expert

L'élite au Moyen-Orient qui est un «vrai moteur du changement», doit s'impliquer davantage dans le règlement des conflits dans la région, a souligné dimanche à Alger le directeur du Centre des études internationales et régionales de l'Université de Georgetown (Qatar), Mehran Kamrava.

Lors d'une conférence tenue au ministère des Affaires étrangères, M.Kamrava a indiqué que «l'élite de la région est le seul élément en mesure de faire la différence pour peu que celle-ci s'implique davantage au niveau interne», car dit-il, les intellectuels du Moyen-Orient s'occupent plus des questions à caractère international, l'impérialisme mondial entre autres, mais s'intéresse peu aux affaires internes des pays dont ils sont issus».

Au cours de cette conférence, placée sous le thème «Les défis actuels au Moyen-Orient», M. Kamrava, spécialiste du Moyen-Orient, s'est orienté autour de deux autres défis majeurs auxquels fait face la région, à savoir, l'intervention des grandes puissances dans cette zone, où chacune d'elles cherche à imposer son agenda.

A ce titre, il a souligné que le rôle de l'Iran en tant que «partie intégrante de la question sécuritaire dans la région a été longuement négligé par Washington».
Un autre défi que le spécialiste n'a pas manqué d'évoquer, celui lié au «sectarisme qui a donné lieu à des conflits en Syrie et au Yémen».

«L'invasion en 2003 de l'Irak par les Etats-Unis, et leur intervention en Afghanistan pour combattre le réseau terroriste al-Qiada, sont entre autres, selon lui,  les raisons ayant permis «la prospérité du sectarisme nourri également par les fragilité des systèmes politique en place».
Mais, ajoute-t-il, «la dimension sectaire dépasse désormais ces pays, ce n'est plus un problème entre pays voisin mais il s'agit d'un défi régional voie même international».

A une question relative au rôle de la Ligue des Etats arabes dans le règlement des crises et conflits dans le monde arabe, le conférencier a estimé que l'instance nécessite des réformes pour que celle-ci «recouvre sa crédibilité en partie mise en cause, et pour qu'elle remplisse sa mission traditionnelle que les membres se sont assignée, à savoir le règlement des crises».